A la Une : aux Etats-Unis, le parti républicain divisé

Hillary Clinton contre Donald Trump. L’affiche n’est pas encore officielle mais elle est hautement probable. Le candidat Donald Trump est désormais seul à concourir pour l’investiture républicaine en vue des prochaines présidentielles américaines. Son principal rival, Ted Cruz, a jeté l’éponge, suivi par John Kasich. Pour le New York Times, ce dernier était le plus raisonnable des opposants à Donald Trump. « John Kasich sort d'une campagne hideuse » peut-on dans l’éditorial. Mais un article du Washington Post révèle que le milliardaire pourrait bien le choisir comme colistier. Trump penserait ainsi à Kasich avec pour argument la relative bonne entente entre les deux hommes.

 

Cette idée, rassembler le camp républicain, ne semble pas être une si mauvaise idée car le parti est « très divisé » comme l'explique le Washington Post. Un exemple de taille : les deux anciens présidents Bush, père et fils, ne prévoient pas pour l'instant de soutenir le candidat.

Même parmi les électeurs, la chose n'est pas évidente. Dans une tribune sur le site Slate, une républicaine de toujours explique qu'elle ne votera pas Trump. Trop misogyne, contradictoire et hypocrite. Pour Rachel Larimore: « Il n’est peut-être pas vraiment raciste lui-même mais il contribue à alimenter le racisme pour l’utiliser à son avantage, ce qui est sans doute pire ». Et puis, « Qui veut vraiment que Trump ait nos codes nucléaires ? » finit-elle par s'interroger. Mais attention, elle l'annonce : elle ne votera pas non plus pour Hillary Clinton.

Un électorat difficile à convaincre donc, comme le souligne un article de Politico. En effet, pour le site, Donald Trump fait face à un énorme problème : il est incapable de dépasser Hillary Clinton ou Bernie Sanders dans les sondages. Selon l’article, ses positions sont déjà trop connues, il sera donc plus difficile de convaincre les hésitants. D'autant plus qu'il devrait persuader les tranches de la population qui le détestent le plus, comme les noirs, les latinos ou les femmes de voter pour lui. L’article cite un spécialiste des sondages : « Hillary Clinton serait la candidate la moins populaire de l'histoire, si seulement elle n’était pas opposée à Donald Trump ».

Fort McMurray, ville canadienne sous le feu

Un immense incendie s’approche de la ville de Fort McMurray, dans la province d’Alberta, dans le centre-ouest du pays. Cette ville de 80 000 personnes a dû être évacuée et 2 000 habitations au moins ont été détruites. La catastrophe fait la Une de toute la presse canadienne. Difficile de rester positifs devant l'étendue des dégâts, mais il le faut pour un éditorial du Globe and Mail : « La route va être longue. Mais avec un soutien approprié et le même esprit qui a construit Fort McMurray, la ville et ses habitants vont se reconstruire et se rétablir, et ils seront plus forts que jamais ».

Le National Post lui explique que des experts avaient prévenu, il y a quatre ans que la zone risquait de connaitre de graves incendies. Un risque accentué par le changement climatique selon le rapport. Ce lien, Justin Trudeau refuse pour l'instant de le faire. C'est à lire dans un autre article du quotidien. « Ce n’est pas le moment de commencer à chercher un coupable » a-t-il déclaré.

Climat de tension au Venezuela

Près de deux millions de signatures ont été recueillies contre Nicolas Maduro. C’est assez pour démarrer un processus de référendum contre l'héritier de Chavez, mais le chemin risque d’être très long et un climat de tension règne dans le pays. Alors que les habitants souffrent de pénuries alimentaires et de restrictions budgétaires, un proche du président a réclamé l’exclusion de la fonction publique des fonctionnaires qui auraient signé la pétition.Le Conseil national électoral, en charge du suivi, avait pourtant écarté l’idée de sanctions contre les pétitionnaires. Un article du Nacional raconte que les autorités de ce conseil, réputé proche du pouvoir, se plaignent de faire l'objet d'une campagne de dénigrement. Jusqu'aux Etats-Unis, cette situation de crise fait beaucoup couler d'encre. Dans le Washington Post, un journaliste met en garde : le pays pourrait être riche compte tenu de ses ressources, mais il est au bord de la faillite et ne peut se permettre l’inflation, qui devrait cette année atteindre les 720 %.

Panama : un peu de patriotisme après le scandale

Au Panama, les internautes défendent leur honneur après le scandale des « Panama papers ». Le New York Times raconte l’histoire : quelques jours après le scandale, un message a commencé à circuler sur les portables panaméens : « Il faut créer du positif (…) tous ensemble au même moment ». Résultat, des hashtags ont commencé à émerger sur Twitter. « Panama es mas que papéles », le Panama est davantage que les « papers », ou encore « We are Panama », nous sommes le Panama. Cité dans l’article, un habitant explique que ce sont des étrangers qui sont impliqués dans le scandale, les Panaméens, eux, sont des « victimes » de ce système. Pour un autre, les habitants doivent « voir la crise comme une opportunité d’être meilleurs ».

 

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