A la Une: les primaires américaines dans l’Indiana

Aux États-Unis, de nouvelles primaires ont lieu ce mardi soir dans l'Indiana. Et elles s'annoncent décisives, surtout côté républicain. « La peur des adversaires de Trump », titre le New York Times. Les derniers sondages prédisent la victoire du milliardaire avec 15 points d'avance sur son challenger Ted Cruz. « Mais dans les rangs républicains, les anti-Trump ont un autre problème », explique le quotidien : « selon les enquêtes d'opinion, le magnat de l’immobilier sera battu par Hillary Clinton en novembre prochain. Et le réflexe anti-Trump pourrait faire perdre aux conservateurs de précieux sièges aux Congrès ».

Pourtant l'ascension de Donald Trump semble irrésistible. Plus le favori avance vers l'investiture, et plus les républicains ne le trouvent finalement pas si inacceptable que cela, constate amèrement le Washington Post qui fustige « la banqueroute morale et idéologique » du parti conservateur. Le Los Angeles Times va plus loin. Il met en cause le système même des primaires et la capacité des Américains à prendre des décisions politiques responsables : « faire choisir nos candidats directement par les citoyens n’est plus un acte anodin. Il y a des raisons de penser que ce système nous a imposé des présidents de moins en moins capables ».

Côté démocrate, Hillary Clinton est quasiment certaine de remporter l'investiture. Bien que dans l’Indiana la candidate soit au coude-à- coude avec Bernie Sanders, il ne lui manque plus que 218 délégués pour porter les couleurs des démocrates dans la course à la Maison Blanche.

Ce qui fait aujourd'hui débat c'est le maintien de Bernie Sanders dans la campagne des primaires. Le quotidien USA Today estime que le sénateur du Vermont devrait se retirer de la course, comme l'avait fait Hillary Clinton en 2008 ce qui avait permis à des démocrates unis d'investir le candidat Barack Obama sous les acclamations. Le Boston Globe accuse Bernie Sanders de se servir « d'arguments illogiques, égocentriques, hypocrites et intellectuellement malhonnêtes pour se maintenir en selle ». Seul le New York Times écrit : « La présence de monsieur Sanders dans la course fait du bien au parti démocrate et à madame Clinton. Une présence qui a attiré l'attention sur certaines évolutions malsaines de cette famille politique. Par exemple sa manière de fermer les yeux sur les difficultés économiques de la classe moyenne et des jeunes ».

Brésil : le scandale Petrobras frappe le chef de l’opposition

Au Brésil, le scandale de corruption lié au géant pétrolier Petrobras frappe de nouveau une personnalité politique de premier rang. Hier, le parquet a demandé à la Cour suprême l'ouverture d'une enquête pour corruption concernant le sénateur Aécio Neves, rapporte le journal O Dia. Aécio Neves, Juliette, c'est le chef de l'opposition, ancien candidat à la présidentielle de 2014 et à l’origine de la procédure de destitution contre la présidente Dilma Rousseff.

Aécio Neves est soupçonné d'avoir bénéficié d'un réseau de corruption mis en place au sein de la compagnie publique d'électricité, Furnas. Un réseau de corruption constitué d’entreprises en bâtiments publiques déjà impliquées dans le scandale Petrobras. Selon O Dia, le chef de l'opposition est aussi soupçonné d'avoir trempé dans le système d'achat de votes au Parlement brésilien dans les années 2000. « Le procureur général, Rodrigo Janot, demande que Aécio Neves soit auditionné sous 90 jours », rapporte La Folha de São Paulo.

Canada : la classe politique québécoise est en état de choc

Pierre Karl Péladeau, chef du Parti québécois, a annoncé hier qu'il quittait immédiatement ses fonctions. Le chef de file des indépendantistes dit avoir pris sa décision « pour le bien de ses enfants ». Son mariage avec l'animatrice de télévision Julie Snyder traverse en effet une crise. « Un homme qui privilégie le bien-être de ses enfants au détriment de ses ambitions personnelles mérite de la considération », estime l'éditorialiste du Devoir.

Pour le quotidien anglophone The Star, « le Parti québécois devrait être soulagé d'être débarrassé de Pierre Karl Péladeau : ce millionnaire et propriétaire du puissant groupe de télécommunications et de médias Québécor qui dirigeait un parti issu des mouvements syndicaux n'avait jamais fait sens », souligne l'éditorialiste. « Pierre Karl Péladeau ne part même pas un an après son arrivée au pouvoir », constate le Journal de Montréal qui conclut : « A deux ans et demi des élections, le Parti québécois doit rapidement rebondir ».

 

Partager :