Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Donald Trump affirme qu’il va « mettre KO » son adversaire Ted Cruz dans l’Indiana et que la course à l’investiture républicaine se terminera ce mardi soir. Le milliardaire domine largement dans les derniers sondages, mais les chiffres sont là. Le candidat Trump a encore besoin de s’assurer le soutien de 250 délégués pour être investi et seules 57 voix sont en jeu dans l’Indiana.
Quant à Ted Cruz, il a scellé une alliance avec le 3e candidat, Jon Kasich, mais il est si loin dans le décompte des délégués que son seul espoir est d’empêcher Donald Trump de gagner. Il espère ainsi provoquer la « convention contestée » que le parti redoute.
Mais alors que les candidats républicains se traitent de noms d’oiseaux par médias interposés, les électeurs se détachent. D’après une étude de l’université d’Harvard, le parti conservateur perd des voix, notamment chez les femmes et dans les communautés. Mais le parti républicain perd aussi une génération : les jeunes rejettent les positions conservatrices sur les sujets de société, les droits des homosexuels, la couverture sociale et le financement des services de l’État pour les démunis. Les promesses de baisse d’impôts ne suffisent plus à convaincre la jeune génération de républicains.
Côté démocrate, Sanders n'abandonne pas
Lorsque Bernie Sanders a annoncé une conférence de presse juste avant la primaire de l’Indiana, les commentateurs ont imaginé que le candidat avait peut-être pris la décision d’abandonner face à sa concurrente Hillary Clinton.
Une erreur de jugement. Le sénateur du Vermont souhaitait simplement répéter son message : il ira jusqu’au bout même si ses chances de gagner face à l’ancienne secrétaire d’État sont inexistantes. Bernie Sanders a même trouvé un nouvel angle d’attaque : « il est virtuellement impossible pour la ministre Clinton d’obtenir la majorité absolue des délégués avant le 14 juin en ne comptant que les délégués élus. La convention sera une convention disputée ».
Le sénateur du Vermont a choisi de contester une règle fondamentale, le vote des délégués désignés et non élus. Ces « grands électeurs », des personnalités démocrates, choisissent leur candidat. Ils représentent 10% du corps électoral et se sont, en très grande majorité, portés sur Hillary Clinton. Bernie Sanders affirme sa détermination, mais la candidate Clinton pourrait atteindre la majorité absolue avant la dernière journée de primaires au mois de juin.