Dans le camp républicain, le psychodrame continue. Face à des sondages tous favorables à Donald Trump dans les cinq Etats en jeu ce mardi, Ted Cruz et John Kasich se sont alliés - en vue de trois élections en mai et juin -, ce qui a encore mis de l'huile sur le feu entre les candidats à l'investiture du « Grand Old Party ». Le milliardaire crie à la collusion et à la « magouille pathétique ».
Ses deux adversaires sont désormais ouvertement alliés pour tenter de le faire chuter, et provoquer une convention sans consensus, une convention de crise qui verrait l'émergence d'un candidat providentiel. Cruz - tout comme Kasich -, espère être celui-là, et pousse son optimisme jusqu'à chercher son « ticket » pour la Maison Blanche. Ainsi son directeur de campagne, Jeff Roe a annoncé ce lundi sur Twitter qu'il n'y avait plus qu'une « liste restreinte » de candidats pouvant prétendre au poste de vice-président de Cruz. Selon la chaîne de télévision ABC, l'ancienne patronne de Hewlett-Packard Carly Fiorina serait la mieux placée.
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« Vous savez, si vous agissez de concert dans les affaires ou à la Bourse, on vous met en prison, a commenté Donald Trump, en meeting à Warwick (Rhodes Island). Mais en politique, parce que c'est un système truqué, parce que c'est une entreprise corrompue, en politique, on a le droit d'être de mèche. »
La manœuvre de Cruz et Kasich paraît désespérée, selon les observateurs de la vie politique américaine, explique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Une tactique qui illustre la panique au sein du parti et qui risque tout simplement de servir les démocrates.
Clinton pense déjà à novembre
Chez les démocrates justement, l'équation est plus simple ce mardi. Les délégués sont attribués à la proportionnelle. Hillary Clinton espère donc engranger assez de voix pour pousser Bernie Sanders à l'abandon. Mais le sénateur du Vermont ne l'entend pas ainsi et semble vouloir se maintenir jusqu'à la convention.
Hillary Clinton, d'après la presse américaine, est déjà dans la phase suivante : la candidate prépare le choix de son colistier, l'homme, ou la femme qui sera en course pour la vice-présidence.