Trente-huit milliards d’euros de réparations, c'est ce que réclame la justice au groupe brésilien Vale et à l’anglo-australien BHP Billiton, les deux copropriétaires de Samarco. Elle a également exigé qu'ils ne distribuent pas de bénéfices pour le moment et qu'ils ne reçoivent aucune aide publique.
La police brésilienne a aussi ouvert des poursuites pour homicide contre sept personnes, dont six dirigeants de la société. La justice veut donc se montrer intransigeante face à cet événement qui est considéré comme la plus importante catastrophe écologique du Brésil.
Le 5 novembre de l’année dernière, un barrage de déchets de minerai de fer a cédé près de la ville historique de Mariana dans le sud-est du pays. Conséquence : 19 personnes ont trouvé la mort et des centaines de kilomètres carrés de terre ont été inondées par le déversement de boue.
La coulée a traversé deux Etats brésiliens et s'est répandu jusqu'à l'océan Atlantique à travers le fleuve Rio Doce, l'un des plus importants du Brésil, des milliers d'animaux ont été tués, des zones de forêts tropicales protégées dévastées et 280 000 personnes privées d’eau.