Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Des pêcheurs et des habitants du littoral sont venus protester contre les dégâts causés par l'accident de la mine de Samarco. Après la rupture d'un barrage, une coulée de boue chargée de déchets toxiques a englouti un village, avant de parcourir plus de 600 kilomètres et se jeter dans l'océan Atlantique.
Aux abords des villes, l'eau a été coupée pour éviter toute contamination. Maintenant, c'est tout l'équilibre marin du littoral qui est en danger.
Vaines tentatives
Au cours des derniers jours, des équipes de secours se sont efforcées de déplacer des espèces menacées, comme les tortues qui vivent dans la région. De grandes bouées ont été étendues, comme pour établir une grande barrière. Mais les eaux saumâtres ont tout de même fini par se mêler à l'eau de mer.
Le bilan écologique de l'accident de Samarco n'a pas encore été chiffré. Le groupe minier, qui appartient à deux multinationales, brésilienne et australienne, s'est déjà engagé à débourser 250 millions d'euros pour tenter de réparer les dégâts - en plus des amendes de 80 millions d'euros, dont il a déjà écopé de la part des autorités brésiliennes.
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