Bombardement d'un hôpital de MSF en Afghanistan: des soldats américains punis

L’armée américaine va prendre des sanctions disciplinaires contre 16 militaires impliqués dans le bombardement d’un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) en Afghanistan en octobre 2015. Quarante-deux personnes avaient trouvé la mort lors de ces bombardements. Les Etats-Unis avaient présenté leurs excuses, MSF accusait l’armée américaine de crime de guerre.

Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

Seize militaires américains, parmi lesquels des membres des forces spéciales, sont sanctionnés pour faute, sept mois après le bombardement de l’hôpital de Médecins sans frontières à Kunduz en Afghanistan, en octobre dernier.

Le Pentagone devrait révéler ce vendredi le détail des punitions infligées et surtout rendre public le rapport d’enquête qui a conduit à ces décisions. Aucune charge criminelle n’a semble-t-il été retenue, et les officiers sanctionnés ne seront pas traduits en cour martiale car, selon le Pentagone, si la faute est avérée, il n’y avait pas d’intention criminelle.

L’hôpital de MSF avait été entièrement détruit par des bombardements, alors que l’armée américaine aidait les Afghans à reprendre la ville de Kunduz.

L’état-major avait mis plusieurs jours à reconnaître cette erreur tragique et le président Obama s’était finalement excusé. Médecins sans frontières avait immédiatement dénoncé un crime, expliquant que les militaires prévenus de la localisation du centre de soin, avait mis un temps infini avant de réagir. Quarante-deux personnes avaient été tuées.

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