Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Le président Obama s’est entretenu par téléphone avec la présidente de Médecins sans frontières, afin de s’excuser et d’exprimer ses condoléances, concernant les patients et les membres du personnel qui ont trouvé la mort ou ont été blessés lors du bombardement, par erreur de l’hôpital MSF de Kunduz en Afghanistan, le week-end dernier », a déclaré ce mercredi soir Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama.
Ces derniers jours, le Pentagone avait, certes, déjà reconnu son « entière responsabilité » dans le bombardement qui a tué 22 personnes, le samedi 3 octobre à Kunduz. Mais les excuses du président des Etats-Unis sont rares.
Les choses sont dites. Le président des Etats-Unis s’est personnellement excusé auprès de MSF pour le bombardement de l’hôpital de Kunduz. L’armée américaine assume les conséquences de l’opération, et « si des responsabilités personnelles sont établies, des sanctions seront prises », assure la Maison Blanche.
Pas d'enquête internationale indépendante
Au cours de son entretien téléphonique avec Joanne Liu, présidente de MSF, Barack Obama a promis une enquête « approfondie et transparente » sur la chaîne de décision qui a mené à ce raid meurtrier.
Le porte-parole du président reste fixé sur l’investigation interne diligentée par le Pentagone. Josh Earnest n’a pas souhaité répondre sur l’éventualité d’une enquête internationale indépendante, comme le demande MSF avec insistance. Enfin, Josh Earnest parle d’une « terrible et tragique erreur », mais refuse de se laisser entrainer sur le terrain du « crime de guerre » avancé par MSF.