A la Une: « Purple Rain » et la mort de Prince à l'âge de 57 ans

Et cette pluie violette s'affiche déjà en Une du site internet New Yorker, qui sortira le 2 mai prochain. Une couverture en hommage au grand interprète mort hier, mais « dont l'héritage restera avec nous très, très longtemps  explique le magazine.

Les Unes de la presse américaine rappellent toutes sa performance à la mi-temps du Super Bowl, la finale du championnat de football américain, en 2007, quand Prince défia une pluie torrentielle avec son triomphant Purple Rain.

Un bel article à lire dans le New York Times rend également hommage à « l'artiste qui défiait les genres ». Compositeur, chanteur, producteur, un orchestre à lui tout seul et une bête de scène... Le journaliste semble manquer de qualificatifs, mais aussi d'adjectifs pour parler de Prince : virtuose, prodige, architecte du funk, sex-symbol, 7 fois lauréat d'un Grammy Award...

« Le plus grand pionnier de la musique pop de tous les temps »

Ce fils d'un musicien et d'une chanteuse de jazz de Minneapolis est encore un adolescent quand il signe avec sa maison de disque Warner Bros, explique le journal. Ce qu'il définit comme son attachement à la liberté l'amènera dans les années 1990 à se séparer de son producteur.

« Le plus grand pionnier de la musique pop de tous les temps », selon le titre du Miami Herald, est arrivé dans les années 1980 avec « quelque chose que nous n'avions jamais entendu auparavant ». Le journaliste se rappelle de When Doves cry, Sexy M.F., Raspberry Beret ou encore Soft and Wet. C'était osé, c'était un peu pervers, explique-t-il. Et même si Prince refusait de parler aux journalistes, les gens parlaient de lui.

Et le Washington Post rappelle que ce n'est pas « la première cruauté de l'année 2016 ». « Feus Prince et David Bowie, des hommes qui ont montré qu'il n'y avait pas une seule et bonne manière d'être un homme », titre le journal. À une époque où l'Amérique est entré dans une « panique des genres », la perte de ces deux hommes « qui avait une vision extrêmement large, presque luxuriante de ce qu'est un homme » est une calamité estime la journaliste. Elle conclut en expliquant que « mourir à 57 ans, c'est terriblement tôt, mais dans le cas de Prince ça l'est encore plus parce qu'en essayant de rester jeune il ne nous a jamais rappelé qu'il vieillissait ».

En Colombie, la presse salue la résolution approuvée hier aux Nations unies pour un nouveau modèle de lutte contre la drogue

El Tiempo explique que ce combat sera désormais abordé du point de vue des droits de l'homme et de la santé publique. « L'assemblée générale des Nations unies admet que les méthodes répressives n'ont eu aucun effet jusqu'à présent pour combattre un phénomène qui a fait des millions de morts dans le monde entier ». Pour le président colombien Juan Manuel Santos, cette résolution est un grand pas dans la bonne direction. D'autant qu'elle ne suppose pas la légalisation des substances illicites, précise El Tiempo.

Dans le même temps, en Une de la presse mexicaine, le président Enrique Pena Nieto propose une série de réformes pour en finir avec la criminalisation de la consommation de marijuana, explique El Universal. « Nous prenons des mesures pour nous focaliser sur la prévention, la santé et les droits de l'homme », a dit le président hier en proposant sa nouvelle loi.

Pour l'éditorialiste d'El Universal ce n'est là qu'un premier pas : car si les consommateurs peuvent désormais porter 28 grammes de cannabis sur eux, aucune mention n'a été faite hier des narcotrafiquants.

En Équateur, l'heure est à la reconstruction et les impôts vont augmenter par solidarité avec les victimes du tremblement de terre de samedi dernier

Le gouvernement espère collecter ainsi un million de dollars, explique le journal La Hora. L'impôt sur la valeur ajoutée va augmenter, mais il ne concerne ni la nourriture ni les médicaments, rassure le gouvernement.

El Telegrafo rapporte que les critiques ne se sont pas fait attendre. « Il faut supprimer le programme télé du samedi (pendant lequel intervient le président) et le ministère du Bien vivre », estime l'opposition. Le président Rafael Correa dit entendre les critiques, mais demande que la loi pour la reconstruction soit votée rapidement pour aider les sinistrés.

Autre point de cette réforme : les Équatoriens gagnant plus de 1 000 dollars par mois contribueront également en « offrant » une journée de travail pour la reconstruction, explique le journal. Si elle est approuvée, la loi entrera en vigueur dès le mois de juin.

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