Autour du «mur de la discorde», des Brésiliens divisés sur le sort de Rousseff

Des centaines de milliers de manifestants devraient converger ce dimanche 17 avril devant le Congrès brésilien à l’heure du vote sur la destitution de la présidente Dilma Rousseff. Ils seront séparés par une imposante barrière de deux mètres de haut pour éviter des troubles. Certains l’appellent déjà le « mur de la discorde », d’autres le « mur de Berlin ».

Avec notre correspondant à Brasilia,  Martin Bernard

Les manifestants pro et anti-Dilma Rousseff ont investi la capitale politique depuis quelques jours. Les premiers campent devant le grand stade de football. Les autres sont rassemblés dans un parc.

Depuis ce samedi soir, ils convergent vers la Chambre des députés. Les manifestants vont faire pression pour faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Mais ils seront séparés par une énorme barrière, érigée dans la semaine par des détenus.

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« Ce mur, c’est une division qu’ils ont établie pour éviter la bagarre, mais je crois qu’il va y avoir de la bagarre quand même », affirme un jeune militant anti-Dilma.

Les habitants de Brasilia ont été surpris par l’installation de cette barrière. Mais selon l’avocat Caio Leonardo Rodrigues, elle reflète bien la tension politique actuelle.

« Le mur est révélateur de la distance entre les deux parties de la population brésilienne, analyse-t-il. Nous sommes séparés par un mur abstrait concrétisé aujourd’hui à Brasilia. »

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A gauche, les partisans de Dilma Rousseff, à droite les partisans de sa destitution. Le match commence ce dimanche.

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