Au Brésil : un allié politique de moins pour la présidente Dilma Rousseff
« Le PSD officialise sont vote en faveur de la destitution », titre O Globo ce jeudi 14 avril. Sur 38 députés, 30 ont déjà affirmé leur position contre la présidente. Le ministre de la Ville, Gilberto Kassab du PSD, n’a pas encore fait savoir s’il quittait ou non son poste au gouvernement. Le vote de dimanche et son départ du gouvernement sont deux choses différentes, explique le journal.
Sur le site de O GLobo le thermomètre de la destitution affiche : 389 votes pour et 113 contre. Folha de São Paulo estime que 308 députés sont en faveur de la destitution, 117 contre.
La Folha explique que Dilma Rousseff a convoqué hier des députés pour tenter une ultime stratégie de sauvetage. Mais en interne, le journal explique qu’on parle d’une victoire improbable. « Ce sera un succès si le gouvernement fait une annonce très positive ou une démonstration de force d’ici vendredi », d’après un proche de la présidente.
Le journal Estadão confirme que les proches de Dilma et de Lula, l’ex-président, reconnaissent en privé que le scénario qui se dessine leur est très défavorable. Le gouvernement parie sur une absence des députés lors du vote de dimanche. Le journal, d’après ses calculs, estime que 302 députés sont en faveur de la destitution, 184 contre. De son côté, l’opposition affirme qu’elle a déjà réuni 389 votes pour l’impeachment. Pour rappel, il faudra ce dimanche 342 votes en faveur de la destitution pour que cette procédure soit transférée au Sénat.
Cristina Kirchner, l’ancienne présidente argentine, convoquée par la justice
Et cette convocation pour une affaire de spéculation sur les taux de change, comme l’explique ce matin le quotidien Clarin s’est transformée en acte politique. Si certains pensaient qu’elle pourrait être placée en détention à l’issue de cette audition, c’est tout l’inverse qui s’est produit, détaille le journal.
Cristina Kirchner a refusé de répondre aux questions du juge, arguant qu’elle serait en fait la victime d’une persécution politique. Pourtant, comme le rappelle La Nacion, ces opérations de spéculations sur les taux de change menées par la Banque centrale argentine dans les derniers mois de son mandat ont occasionné des pertes colossales, on parle de centaines de millions de dollars.
L’ancienne présidente a accusé le juge « d’incompétence technique et professionnelle, de partialité et même d’aversion politique à son encontre ».
Et après son audition, Cristina Kirchner a fait en quelque sorte son retour en politique. En sortant du tribunal, elle a décidé de prononcer un discours devant une multitude de personnes venues la soutenir. Selon Clarin, elle a d’ailleurs « passé plus de temps à prononcer son discours que dans le bureau du juge ». S’en prenant à Mauricio Macri, le nouveau président, elle a dénoncé les réformes en cours et la partialité de la justice. « Soyez tranquilles, a-t-elle lancé à la foule, ils peuvent me convoquer vingt fois, me mettre en prison, mais ils ne me feront pas taire. »
Cristina Kirchner est citée dans une autre affaire. Un dossier de corruption et de détournement de fonds vers la Suisse en passant par des paradis fiscaux. Un dossier qui pourrait s’avérer plus dangereux pour l’ancienne chef d’Etat, croit savoir La Nacion.
Direction maintenant les Etats-Unis et plus précisément Chicago, où un rapport sur la police de cette ville met en lumière ce que tout le monde savait : les préjugés raciaux restent tenaces
Ce rapport, rappelle le New York Times, a été commandé suite à une affaire qui avait fait grand bruit en décembre dernier. L’homicide d’un adolescent noir par un policier blanc. Une vidéo montrant le déroulement de cette bavure avait à l’époque choqué l’opinion publique.
« Il existe de nombreuses preuves que les personnes de couleur, en particulier les Noirs, ont de façon disproportionnée eu des expériences négatives avec la police, sur une longue durée. Il existe également des preuves évidentes que de telles expériences sont toujours d’actualités aujourd’hui », peut-on lire dans un extrait de ce rapport publié par le Chicago Tribune. Ce document préconise d’agir d’avantage pour restaurer la confiance avec la communauté et réclame des changements radicaux : plus de contrôle, des changements en matière de formation et de philosophie. Mais ces changements dépendent de l’engagement de la mairie, précise ce document.
Un rapport a été rendu public le jour même de l’entrée en fonction d’un nouveau chef de la police de Chicago. Eddie Johnson, un policier noir expérimenté, issu des forces locales aura désormais la lourde tâche de remettre de l’ordre et d’enrayer l’envolée des homicides par armes à feu à Chicago. Eddie Johnson bénéficie de l’appui et du soutien du maire Rahm Emanuel qui est revenu sur ces dérapages hier lors d’une conférence de presse, rappelle le Chicago Tribune. Il en a profité pour expliquer qu’il fallait se concentrer sur le présent et l’avenir plutôt que de chercher des excuses sur les dérapages passés, sans pour autant refuser de reconnaître la responsabilité flagrante de membres de la police dans les scandales qui font les gros titres de la presse depuis des années.