A la Une: la justice argentine accélère le pas sur les scandales des années Kirchner

Son nom est à la Une de presque tous les quotidiens argentins : Lazaro Baez, homme d'affaires très proche du couple Kirchner a été arrêté mardi pour détournement de fonds et blanchiment d'argent.

Le juge qui a ordonné l'arrestation craignait que l’homme ne quitte le pays. « Il était sous surveillance policière depuis fin janvier », explique La Nacion, « les choses se sont accélérées quand le juge Casanello a tenu la preuve entre ses mains : un enregistrement vidéo où l'on voit le fils de Baez et plusieurs de ses associés en train de compter des millions de dollars, d'euros et de pesos en liquide ».

« En 12 ans,rappelle Clarin, les affaires montées par Cristina Kirchner et Lazaro Baez sont variées et se chiffrent en millions. Immobilier, tourisme, services financiers, etc. décortiquent le journal qui rappelle que c'est largement grâce aux marchés publics que Baez s'est enrichi », quand les Kirchner étaient au pouvoir.

Aux États-Unis, la primaire du Wisconsin rebat les cartes

Donald Trump a perdu face à Ted Cruz et il n’est plus assuré de remporter la majorité des délégués en vue de la convention. « Le Wisconsin, un tournant ou juste un accident de parcours ? », s'interroge dans une tribune du Washington Post la commentatrice Jennifer Rubin, qui se réjouit du résultat.

« Heureusement pour les républicains, et pour le pays dans son ensemble, la nomination de Trump est désormais un peu plus improbable grâce à la raclée que Cruz vient de lui administrer. (…) Nous saurons bientôt, poursuit-elle, avec les votes de New York et de 5 états de la côte est (Maryland, Delaware, Connecticut, Pennsylvanie et Rhode Island), si la course a ou non marqué un tournant. Si les résultats sont nettement en baisse (...), cela permettra à Cruz de faire une percée. Quant à Kasich (...) la question est, pourquoi se maintient-il dans la course ? Les républicains se grattent la tête et se demandent ce qu'il fait à part diviser le vote anti-Trump », conclut la présentatrice.

Chez les démocrates aussi, le Wisconsin change la donne

Le Los Angeles Times analyse la situation de Bernie Sanders après sa victoire hier sur la favorite Hilary Clinton. « Bernie Sanders a une nouvelle fois démontré qu’il restait une force dans la course à la présidentielle (...) Avec cette victoire décisive du Wisconsin... une bataille politique acharnée s'annonce pour les prochains jours, au cours desquels Sanders espère rebattre les cartes en faisant une poussée spectaculaire à New York ». Mais, rappelle le journal, « Hilary Clinton elle a une telle avance sur son rival qu’il faudrait, un raz de marée continu de ce dernier pour qu'il la dépasse ».

Pour certains partisans de Sanders peu importe que le candidat soit en mesure ou non de remporter la nomination, ils voteront pour lui de toute façon rapporte le L.A. Times. « C’est un message pour Hilary », confie au journal une ouvrière à la retraite « au lieu d’en vouloir aux partisans de Bernie, elle ferait mieux d’écouter ce qu’ils ont à dire. »

Le Brésil s’enfonce dans un marasme politique

Après la présidente Dilma Rousseff, c'est au tour du vice-président Michel Temer de risquer la destitution. Le tribunal suprême fédéral a ordonné au parlement d'ouvrir une commission de destitution contre l'ex-allié et désormais rival de Dilma.

Mais le président du parlement Eduardo Cunha va s'y opposer. « Sa stratégie : que les chefs de groupe ne nomment pas de députés à cette commission. Ce qui retarderait sa mise en place », explique le quotidien O Globo. Comme le disait un spécialiste du Brésil sur RFI récemment, le pays n'est pas sorti de l'auberge.

En Haïti, le report des élections se précise

Le président du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) explique que l'accord qui fixe le second tour de la présidentielle au 24 avril ne l’engage pas et qu’il est la seule institution autorisée à fournir une date pour les scrutins.

Le pays se dirige donc vers un report. L’éditorialiste du Nouvelliste, Lemoine Bonneau, estime d’ailleurs qu’« il est inconcevable de poursuivre le processus électoral sans réaliser l'enquête recommandée par la Commission présidentielle ».

Enquête sur les dérives du scrutin de 2015. « Comment le conseil électoral provisoire peut-il programmer le second tour de la présidentielle alors que l’un des deux candidats en ballotage est favorable à la poursuite de l’enquête sur ces élections ? (…) N'est-ce pas l'occasion pour le président Privert de laver la souillure des gouvernements antérieurs, qui acceptaient les conditions humiliantes du PNUD pour recevoir les fonds internationaux destinés à l’organisation des élections haïtiennes ? », conclut l'éditorialiste.

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