Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Il fallait s'y attendre. A peine le nom du candidat choisi par Barack Obama a-t-il été annoncé, mercredi 16 mars, qu'une bataille politique a éclaté. Les républicains refusent de prendre la candidature de Merrick Garland en considération.
Ils n'ont rien contre lui personnellement, mais ils ne veulent pas confirmer un nouveau juge à la Cour suprême nommé par un président en fin de mandat. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, l'a répété mercredi dans l'hémicycle :
« La décision annoncée il y a des semaines par le Sénat est une question de principe et ne vise pas une personne. »
Les républicains jouent la montre
En réalité, ça n'est pas une question de principe, mais de politique : ils veulent faire traîner les choses dans l'espoir qu'un républicain sera élu président en novembre prochain, et nommera un juge conservateur comme Antonin Scalia.
Barack Obama, quitte à mécontenter sa gauche, a très finement sélectionné un centriste qui, espérait-il, serait plus acceptable aux yeux des républicains.
Même s'il est improbable que Merrick Garland soit confirmé avant l'élection présidentielle, il est possible, en cas d'une victoire démocrate, que la procédure commence après le 8 novembre, dans la période de l'inter-règne avant l'investiture.