Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
A l'origine de cette initiative l'inquiétude chez certains démocrates de voir Hillary Clinton qui était la favorite pour l'investiture faire naufrage : sa victoire à l'arraché dans l'Iowa avec seulement 3/10e d'un centième de plus de voix que son rival et sa défaite annoncée dans le New Hampshire mardi, ont brisé son image d'invincibilité, même si les primaires à venir lui sont beaucoup plus favorables.
A cela vient s'ajouter l'enquête du FBI sur ses courriels, son rôle au moment de l'attentat de Benghazi, et sur le plan personnel, un manque d'affectivité avec nombre d'électeurs à qui elle n'inspire pas confiance, y compris chez les femmes.
Les partisans de Biden craignent, dans le cas où Sanders serait le nominé, que les démocrates perdent l'élection. Le vice-président pourrait donc être l'homme du recours. Il avait refusé de se présenter car il avait été très affecté par la mort de son fils, mais comme il le confiait le mois dernier, il ne l'avait pas fait de gaieté de coeur : « Je le regrette chaque jour, mais c'était la bonne décision pour ma famille et pour moi. Je resterai engagé en politique et nous avons deux bons candidats. »
Toutefois, si Hillary Clinton flanche, Biden devrait pouvoir être assez facilement persuadé et aurait le plein appui d'Obama.