L'ONU va superviser la fin du conflit entre la Colombie et les FARC

Les Nations unies ont accepté l’envoi d’une mission politique, composée d’observateurs non armés, pour superviser la cessation des hostilités entre le gouvernement et les FARC. C’était une demande commune de Bogota et de la guérilla marxiste après trois ans de négociations bilatérales ardues pour mettre fin à un conflit vieux d’un demi-siècle.

Avec notre correspondante à New York,  Marie Bourreau

C’est un jour historique pour la Colombie, mais aussi pour le Conseil de sécurité qui n’a pas vraiment l’habitude d’être sollicité spontanément par un Etat pour parvenir à un accord de paix.

Les quinze ambassadeurs ont donc voté à l’unanimité, et sans bouder leur plaisir, une résolution qui prévoit une mission politique d’un an renouvelable en Colombie, composée d’observateurs non armés et chargés de surveiller un cessez-le-feu que le gouvernement colombien et les FARC espèrent signer dès le 23 mars prochain.

La Celac à la manœuvre

La représentante de la diplomatie colombienne ne cachait pas sa satisfaction de voir la fin du plus vieux conflit armé d’Amérique latine. « Je pense que c'est vraiment un grand pas car ce n'est pas seulement le continent sud-américain qui nous soutient mais le monde entier, se réjouit Maria Angela Holguin Cuellar. Je crois que cet accord de paix ne sera pas seulement bénéfique pour la Colombie mais pour toute la région. »

Ce sont d’ailleurs les pays membres de la communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) qui seront chargés de superviser le cessez-le-feu et le désarmement des guérilleros. Ils se réunissent en sommet dès ce mercredi à Quito, en Equateur, où les attend un premier défi : se mettre d’accord sur la composition de la mission de l’ONU.

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