Il faudra une génération pour déminer la Colombie

Le ministre de la Défense colombien a annoncé mardi qu’il faudrait une génération pour déminer le pays. Après 50 ans de guerre civile, le territoire est dangereux pour les civils. L'opération devrait impliquer toutes les parties au conflit.

Depuis 1990, 11 000 victimes de mines antipersonnel ont été recensées en Colombie, 2 000 d'entre elles ont été tuées. Après l'Afghanistan, c'est le pays le plus touché par les mines.

Souvent de fabrication artisanale, ces armes, interdites par la Convention d'Ottawa, ont été utilisées par la guérilla des FARC. Selon l'organisation norvégienne NPA qui va coordonner le projet de déminage, elles seraient disséminées sur 40% du territoire national. Mais il faudra aussi supprimer les engins non explosés utilisés par les forces armées gouvernementales pendant le conflit.

10 000 soldats mobilisés

La communauté internationale s'est déjà engagée à participer financièrement et le gouvernement colombien a annoncé que 10 000 soldats seraient affectés à cette tâche. Pour le ministre de la Défense, Luis Carlos Villegas, c'est « le grand défi de l'après-conflit ».

Et pour le résoudre, toutes les forces politiques devraient être impliquées, ainsi que les FARC avec qui le gouvernement est en train négocier la paix. Dans l'Etat du Meta, où le nombre de mines antipersonnel est le plus important, l'opération devrait commencer dès le 15 janvier.

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