L'interdiction de la perpétuité pour les mineurs devient rétroactive

En 2012, la plus haute juridiction américaine avait statué sur ce sujet, bannissant la perpétuité pour les condamnés de moins de 18 ans. Mais cet avis ne s'appliquait pas forcément aux personnes déjà jugées. Avec la décision rendue lundi, 1 000 personnes peuvent espérer bénéficier d'une libération conditionnelle.

Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

En 2012, la Cour suprême bannissait la prison à vie pour les mineurs. Les juges avaient alors expliqué que ces peines à perpétuité étaient contraires à la Constitution des Etats-Unis, qui interdit les punitions inhumaines.

Si certains Etats ont profité de la décision pour libérer des prisonniers de longue date, la Pennsylvanie, le Michigan et la Louisiane n'ont pas appliqué de rétroactivité. Un millier de condamnés ayant commis des crimes graves à l’adolescence sont concernés dans ces trois Etats. Et c'est le cas d'Henry Montgomery.

Le cas Henry Montgomery

En 1963, Henry Montgomery, alors âgé de 17 ans, a été reconnu coupable du meurtre d'un policier en Louisiane. 53 ans plus tard, l'homme est toujours en prison. C'est son avocat qui a introduit le recours et obtenu gain de cause devant la Cour suprême.

Les Sages estiment que le manque de maturité d'un condamné au moment des faits n'exclut pas, au contraire, une possibilité de réhabilitation après une très longue peine de prison.

Le cas Montgomery sera réexaminé. Le détenu est aujourd'hui âgé de 69 ans.

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