Brésil: perquisitions chez l’ennemi politique de Dilma Rousseff

La police fédérale brésilienne a mené des perquisitions au domicile du président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, et de deux ministres de son parti, le PMDB, ce mardi 15 décembre. Ces personnalités sont soupçonnées d'être impliquées dans le vaste scandale de corruption qui secoue la classe politique, les grandes entreprises pétrolières et celles de travaux publics. Eduardo Cuhna avait lancé début décembre une procédure de destitution contre la présidente brésilienne, Dilma Roussef.

La police brésilienne a mené des perquisitions, ce mardi 15 décembre, dans les résidences, officielle à Brasilia, et privées à Rio, du président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, ainsi que chez le député Anibal Gomes et les sénateurs Edison Lobão et Fernando Bezerra.

Au total, ce sont 53 mandats d'arrêt et de perquisition qui ont été émis dans tout le pays. Les logements des ministres des Sciences et technologies, Ceso Pansera, et du Tourisme, Eduardo Alves, ont aussi été perquisitionnés dans le cadre de cette opération anticorruption appelée au Brésil « Lava Jato », littéralement opération « karcher ». Elle est destinée à faire la lumière sur les soupçons de pots-de-vin et les liens étroits qui existent entre personnalités politiques et dirigeants de Petrobras. Ils pourraient être accusés de blanchiment d'argent, de corruption et d'organisation criminelle.

Par ailleurs, le comité d'éthique de la chambre basse du parlement vient d'annoncer qu'il allait ouvrir une enquête contre Eduardo Cunha, accusé d'avoir menti à la commission d'enquête sur l'existence de ses comptes en Suisse. Membre du PMDB, un parti allié au gouvernement de Dilma Rousseff, Eduardo Cunha est pourtant devenu son ennemi politique depuis qu'il a entrepris de lancer une procédure de destitution à l'encontre de la présidente, qu'il accuse d'avoir manipulé les comptes publics, ce dont Dilma Rousseff se défend.

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