Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le FBI révèle que les deux tueurs de San Bernardino étaient vraisemblablement « radicalisés depuis plusieurs mois », et qu'ils ont préparé leur attentat. La police fédérale fait état d'entrainements au tir, et d'une « une véritable usine d'engins explosifs » découverte dans leur garage d'après l'officier en charge de l'enquête.
Ces révélations ne rassurent pas les Américains. Les sondages le montrent et Barack Obama a beau jeu de s'adresser solennellement à la nation sur le terrorisme et sa stratégie militaire au Moyen-Orient, les circonstances sont utilisées par les candidats républicains à la présidentielle dont le discours verse chaque jour dans la surenchère provocatrice.
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Ainsi, ce n'est pas un dérapage verbal, c'est dans un communiqué que le candidat Trump fait part de sa proposition : interdire aux musulman l'entrée aux Etats-Unis. Si cela est impossible au regard de la Constitution, c'est un exemple du débat qui anime le pays depuis l'attentat de San Bernardino. Et la campagne électorale en cours exacerbe les positions les plus extrêmes.
Comment prévenir de tels évènements?
On sait que la jeune femme impliquée dans la tuerie, est arrivée ici avec un visa de « fiancée ». Et bien ce service « revoit ses procédures », explique la Maison Blanche. On peut imaginer que les démarches, quel que soit le but du voyage, vont se compliquer.
Que faire ? Le dilemme est le même qu'en Europe. Faut-il rétablir les écoutes extensives de la NSA ? Certains élus le proposent. Faut-il envoyer des troupes au sol ? Les Américains sont contre.
La sécurité intérieure va dévoiler un système de communication « plus direct » avec le public. Un système qui permettra à l'administration de prévenir en cas de menace, et au public de signaler un évènement suspect.
Mais encore une fois, cela n'aurait pas eu d'effet dans le cas des tueurs de San Bernardino, qui ont pris soin de rester dans la légalité jusqu'à l'attentat.