Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Donald Trump avait au cours de ces dernières semaines perdu un peu de sa vitesse. Tout en continuant de tenir la tête, il semblait soulever moins d’enthousiasme. Les Américains commençaient à se fatiguer de ses insultes à répétition. Mais après les attentats de Paris et la fusillade de San Bernardino, ses propos guerriers, son language politiquement incorrect, souvent aux dépens des musulmans, a ranimé la flamme de ses partisans.
Résultat, il a vingt points d’avance sur son plus proche rival, Ted Cruz. Les deux sont de farouches défenseurs du droit de posséder une arme. Hier, dans l’Iowa, Trump a répété que si les Parisiens avaient été armés, il y aurait eu moins de victimes. Idem en Californie quand le couple Farook a attaqué le centre médical. « Personne n’a d’armes, à part les criminels, les salauds, les ordures, et personne ne peut se protéger. Ils ont eu de la chance qu’ils s’enfuient. Ils se sont enfuis parce qu’ils ne voulaient pas mourir. C’est une farce, ils disent qu’ils veulent mourir. Ça n’est pas vrai, Ce sont des poules mouillées »,
Ben Carson et Marco Rubio viennent en troisième et quatrième position, alors que celui qui au début de la campagne faisait figure de favori, Jeb Bush, est en queue de peloton avec le soutien seulement de 3% des électeurs.