Tuerie en Californie: le New York Times s'engage sur les armes à feu

Le New York Times prend parti. Un peu plus de deux jours après la tuerie de San Bernardino en Californie, au cours de laquelle 14 personnes ont perdu la vie et 21 autres ont été blessées, le prestigieux quotidien américain a décidé de publier en Une son éditorial du jour, une première depuis 1920. Il dénonce la politique américaine en matière d’armes à feu et réclament haut et fort l’interdiction de certains types d’armes.

« Certains types d’armes, comme les fusils de combat légèrement modifiés utilisés en Californie et certains types de munitions devraient être interdits à la vente pour les civils. » Voilà, en une phrase, ce que réclame ce samedi matin le quotidien The New York Times dans son éditorial publié en Une (accessible ici en anglais). Le journal new-yorkais, souvent présenté comme proche du camp démocrate, souhaite que les Américains détenant ce type d’armes et de munitions « les restituent pour le bien de leurs concitoyens ».

Les Etats-Unis sont trop régulièrement cités dans des affaires de tueries de masse. Le journal accuse une partie de la classe politique américaine de connivence avec l’industrie de l’armement. Des élus qui font part de leurs condoléances après de telles tragédies, mais qui, une fois le choc passé, refusent toute modification de la réglementation en matière d’armes, observe le quotidien.

Le New York Times cite notamment en exemple des pays comme le France, l’Angleterre ou la Norvège, qui ont des législations strictes en la matière et qui empêchent leurs concitoyens de s’armer. Certes, rappelle le quotidien, ces pays ont aussi connu des tragédies, mais au moins « ils essayent » de faire quelque chose, contrairement aux Etats-Unis. L'éditorial veut alerter à la fois les Américains, mais également leurs élus, sur le fait qu’il est désormais temps de légiférer pour restreindre une fois pour toutes l’accès aux armes à feu.

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