A la Une : le débat sur le contrôle des armes semble s’inscrire dans la campagne du parti démocrate

Les candidats à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle ont poussé la question du contrôle des armes sur le devant de la scène, constate le Washington Post, ce qui constitue un véritable changement alors que jusqu’à présent ils préféraient éviter le sujet. « Il faut se rendre compte que 90 personnes meurent par jour à cause des armes à feu » a déclaré Hillary Clinton lors du premier débat télévisé des candidats aux primaires démocrates mardi soir. « Il est temps que le pays tout entier se lève contre la NRA ». La candidate se réfère à la National Rifle Association, un lobby « pro-armes » selon lequel le droit de porter une arme est inscrit dans la Constitution et n’est pas négociable. Selon les républicains, les démocrates sous-estiment la puissance de ce groupe de pression, poursuit l’éditorialiste.

Même le rival de Hillary Clinton, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, un Etat rural très attaché au port d’armes, commence à soutenir l’idée de contrôles accrus pour l’acquisition d’armes automatiques souligne le Boston Globe. La NRA de son côté prévient: si les démocrates continuent de faire du contrôle du port d’armes un argument de campagne, ils risquent un revers de bâton lors des élections. Mais comme le constate un analyste stratégique du camp démocrate dans les colonnes du Washington Post, très peu de candidats à l’investiture républicaine ont volé au secours de la NRA lorsque celle-ci a été attaquée lors du débat télévisé mardi soir. Pas sûr en revanche que Hillary Clinton garde ce ton virulent si elle remporte les primaires et devient la candidate démocrate face aux républicains conclut le journal.

Direction le Honduras : le gouvernement a saisi 62 propriétés de la famille Rosenthal, une des plus puissantes du pays, liée à des opérations de blanchiment d’argent

Selon le ministère public, il y a de forces présomptions que ces 62 propriétés aient été acquises ou construites avec l’agent de la drogue, indique El Heraldo. Souvenez-vous, le 7 octobre dernier, trois membres de la famille Rosenthal, le père, Jaime, son fils Yani Benjamin, et son neveu Yankel ont été inculpés par la justice américaine de trafic international de drogue et blanchiment d’argent. Yankel Rosenthal a été arrêté à l’aéroport de Miami et transféré à New York pour y être jugé. Parmi les biens saisis mercredi, de luxueuses propriétés avec piscine, des scooters de mer, des hôtels, des entreprises de sucre.

« Nous n’avons pas fui pour la simple raison que nous sommes innocents », a déclaré Yani Rosenthal, dans une lettre publiée par El Heraldo, dirigée aux personnels du groupe Continental, et aux investisseurs. De leur côté, les personnels du journal El Tiempo qui appartient au groupe ont manifesté pendant cinq heures devant le siège. Ils craignent de perdre leur emploi, et exigent des éclaircissements sur leur situation. Les clients de la Banque Continentale dont les biens ont été saisis, vont commencer à être remboursés de leurs actifs dès ce jeudi, précise La Tribuna.

En Colombie, 62 fausses victimes qui réclamaient leurs terres ont été arrêtées

62 personnes qui se faisaient passer pour des victimes du conflit ont été arrêtées dans trois régions du pays, signale El Espectador. Elles tentaient de se faire attribuer 1800 hectares pour une valeur totale de 7000 millions de pesos, plus de 2 millions d’Euros. Elles encourent jusqu’à 15 ans de prison. Parmi les 62 présumés coupables de cette manipulation figure Jesús Aníbal Hinestroza, un dirigeant de l’Urabá reconnu qui aurait convaincu une cinquantaine de personnes de se faire passer pour des victimes de la violence des paramilitaires pour réclamer un terrain de 500 hectares, précise El Tiempo. Cette année, 116 personnes ont déjà été jugées pour avoir ainsi réclamé des terres en fournissant de faux témoignages.

Le Conseil de Sécurité a prolongé d’un an la MINUSTAH, la mission de l’ONU en Haïti, et le nouveau commandant brésilien vient de prendre ses fonctions

Le général brésilien Ajax Porto Pinheiro a officiellement pris ses fonctions ce mercredi pour remplacer son prédécesseur décédé de causes naturelles fin août, rappelle O Globo. « C’est une grande aventure », a-t-il confié à la radio de l’ONU, « et ce sera peut-être la dernière ». Car ceci coïncide avec le renouvellement pour un an de la MINUSTAH, la mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti. Le vote en ce sens du Conseil de sécurité ce mercredi a suivi les recommandations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Aujourd’hui, prévient le général brésilien, les priorités sont de garantir la sécurité lors de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Lors du scrutin, les troupes seront positionnées dans plusieurs villes du pays. Une démobilisation ne serait pas envisagée avant l’an prochain, a-t-il assuré.

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