Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Le parti au pouvoir, le PHTK (Parti Haïtien Tet Kale) est celui qui obtient le plus d'élus municipaux : ces candidats sont arrivés en tête des scrutins dans 36 communes sur les 140 que compte Haïti. Preuve du morcellement de la scène politique nationale : les nouveaux maires sont issus de plus de 30 partis différents.
L'autre leçon à tirer de ce scrutin est la faible représentativité des élus. Pour exemple, à Port-au-Prince le candidat PHTK l'emporte avec seulement un peu plus de 10 000 voix en sa faveur alors que la capitale compte plus de 500 000 électeurs potentiels.
Ces résultats, annoncés dans la nuit par le Conseil électoral, ne sont que préliminaires car tous les candidats peuvent les contester devant les tribunaux électoraux. Mais Haïti va enfin retrouver l'ordre constitutionnel.
Faute d'avoir tenu à temps les élections, à cause d'une crise profonde entre l'exécutif et l'opposition, depuis 2012 les maires avaient été progressivement remplacés par des « agents exécutifs intérimaires », nommés par la présidence.