Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Les accusations de manipulation du scrutin par le pouvoir exécutif sont très loin de s'atténuer. Dans une lettre adressée lundi 9 novembre au Conseil électoral provisoire, sept candidats à la présidence réclament une commission d'enquête indépendante car ils considèrent que la commission interne au CEP « s'est montrée complètement asservie par le pouvoir en place ».
Ces sept candidats contestent le fait que Jovenel Moïse, le candidat choisi par Michel Martelly pour lui succéder, soit arrivé en tête du premier tour du scrutin en obtenant plus de 32% des suffrages. Jude Célestin, annoncé en 2e position, fait partie des contestataires tout comme Moïse Jean-Charles, crédité de la troisième place.
Tous deux ont boudé la possibilité offerte par la loi électorale de contester ces résultats devant les tribunaux électoraux. Le souci est que ce mouvement ne réunit pas l'ensemble des forces d'opposition : Maryse Narcisse, candidate du parti Lavalas, arrivée en 4e position, a, elle, déposé un recours en suivant la voie légale.