Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Le parti présidentiel est en passe d’être la première force politique à la Chambre des députés en Haiti, avec plus d’une vingtaine d’élus. Mais il sera très loin d’avoir une majorité : Haïti compte en effet 119 députés et les quatre premiers partis d’opposition devraient gagner plus d’une trentaine de sièges. Le Sénat s’annonce tout aussi morcelé politiquement, mais plus favorable à l’opposition.
Ces résultats publiés dans la nuit par le Conseil électoral ne sont que préliminaires car les candidats ont désormais 72 heures pour les contester devant les tribunaux électoraux. Et la composition finale du Parlement haïtien ne sera connue qu’une fois le second tour des législatives organisé, là où les violences avaient empêché la bonne tenue du vote le 9 août dernier, c’est-à-dire dans près d’un quart des circonscriptions.
Après plus de trois ans sans élections, Haïti renoue avec l’ordre constitutionnel dans la douleur. Car dans le même temps, l’opposition dénonce un « projet de dictature » du pouvoir, son candidat ayant été annoncé en tête du premier tour du scrutin présidentiel.