« En peu de temps, avant la proclamation des résultats par le président du Conseil électoral provisoire, les rues s'étaient vidées. Comme dans les temps où l'on annonçait l'arrivée d'une peste ou d'un monstre », raconte Gary Victor dans les colonnes du National.
« Les deux candidats arrivés en tête (du premier tour de la présidentielle, ndlr) sont d'illustres inconnus : un entrepreneur qui ne faisait pas de politique avant qu'on le découvre candidat du parti au pouvoir, Jovenel Moïse, et un chef d'entreprise, candidat surprise en 2010, qui s'est tenu loin de la politique active ces cinq dernières années comme il l'avait fait avant 2010, Jude Célestin », explique de son côté Frantz Duval du Nouvelliste qui poursuit : « Jovenel et Jude, Jude et Jovenel poussent vers la sortie une classe politique usée, empêtrée dans son opposition stérile et son manque d'imagination. Pour l'instant, la tendance, depuis 2010 et l'élection de Michel Martelly, confirme que le marketing remplace l'idéologie dans le paysage politique. D'ici à décembre aurons-nous des surprises, s'interroge Le Nouvelliste. La classe politique traditionnelle va-t-elle se réveiller et sortir de sa descente aux enfers ? »
Le quotidien haïtien Le National n'est guère plus optimiste. « Les jours s’annoncent sombres pour un pays que la lutte pour le pouvoir par tous les moyens, même les plus illégaux, souvent avec l’appui de l’étranger, plonge dans l’abîme », estime Gary Victor qui met ainsi clairement en doute l'authenticité des résultats annoncés par le Conseil électoral provisoire, tout en accusant de manière à peine voilée le pouvoir en place d'être derrière les cas de fraudes. « Notre précarité fait de nous des êtres pour qui honneur, morale, honnêteté sont de vains mots », constate-t-il. « Nul besoin de parler de patriotisme. On comprend comment le pouvoir qui dispose de la caisse publique peut être en position de force pour se croire capable et être capable aussi souvent de forcer les positions les plus fortes ». Et Le National de conclure : « Le faible taux de participation des citoyens à ces scrutins est symptomatique. La manière dont ont été menées les opérations électorales n’est pas faite pour redonner confiance à l’électorat. Bien au contraire. Jusqu’où pourra-t-on tirer la corde sans choc en retour ? »
Venezuela à un mois avant élections législatives décisives
Au Venezuela auront lieu dans un mois jour pour jour des élections législatives. Le 6 décembre prochain, les Vénézuéliens seront appelés à renouveler leur Assemblée nationale. Et selon les cinq derniers sondages, l'opposition remportera cette élection avec au moins 14 points d'avance sur les chavistes, majoritaires depuis 16 ans, rapporte Los Tiempos. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013 après la mort d'Hugo Chavez, a reconnu que le scrutin à venir sera le plus difficile depuis la naissance de la « révolution bolivarienne », initiée par son illustre successeur.
Dans un contexte de grave crise économique et sociale, le climat électoral se tend. Ainsi le président de l'actuelle Assemblée nationale, Diosdado Cabello, a refusé de recevoir une mission d'observateurs de l'Union européenne, accusant ses représentants de mener une tentative de déstabilisation du pays, écrit Ultimas Noticias. Accusation rejetée, selon El Universal, avec véhémence par les eurodéputés qui disent ne faire que s'informer sur la situation politique et économique d'un Venezuela en précampagne électorale.
Le Guatemala augmente l'âge minimal pour le mariage
Le Guatemala augmente l'âge minimal pour le mariage de 14 à 18 ans. Une loi en ce sens a été approuvée hier par le congrès guatémaltèque, annonce le quotidien La Hora. Plusieurs organisations humanitaires, dont l'Unicef, avaient tiré la sonnette d'alarme après une hausse inquiétante des cas de grosses chez les très jeunes adolescentes.
Obama pourrait avoir recours au décret pour fermer Guantanamo
Barack Obama va-t-il finalement réussir à fermer la prison militaire de Guantanamo ? La Chambre des représentants vient en tout cas de voter un budget de défense qui continue d'empêcher le président américain de remplir sa promesse électorale de 2008, fait savoir le Washington Post. Les républicains, majoritaires dans les deux chambres, tout comme certains démocrates sont toujours farouchement opposés à chaque transfert de prisonniers de Guantanamo sur le sol américain, rappelle le journal.
« Dans ce contexte, Barack Obama pourrait avoir recours à un décret présidentiel », croit savoir le Washington Post. Ce qui ne manquerait pas de provoquer un nouveau bras de fer entre la Maison Blanche et le Congrès. Mais pour le New York Times, c'est une bataille qui vaudrait la peine d'être menée. « Fermons enfin Guantanamo », c'est l'appel de l'éditorialiste aux lecteurs du journal.