Les résultats préliminaires des élections législatives ont été publiés dans la nuit de samedi à dimanche. Les candidats ont maintenant 72 heures pour les contester. Mais ce que l'on peut d'ores et déjà constater c'est qu’« il y aura un Parlement sans majorité claire », titre le Jamaica Observer.
De son côté, le Miami Herald explique que « le PHTK semble avoir obtenu plus de sièges que n'importe quel autre parti. Mais la formation politique du président sortant Michel Martelly reste dominée par les partis d’opposition. Si ceux-ci forment une coalition, le PHTK sera minoritaire dans les deux chambres ».
Dans ce contexte, la situation demeure tendue dans le pays. De très nombreuses manifestations ont eu lieu ce week-end contre les résultats préliminaires de l'élection présidentielle qui placent justement le poulain de Michel Martelly, Jovenel Moïse, au second tour. Et pour ne rien arranger, la Plateforme nationale des syndicats de transport appelle à deux jours de grève à partir de ce lundi, annonce l'agence Alterpresse. En cause : un décret qui accorderait des parachutes dorés, de juteuses indemnités, aux membres de l'actuel gouvernement au moment de leur départ en février prochain, tout en augmentant les taxes pour la population.
Colombie : les FARC proposent une trêve bilatérale
En Colombie, la guérilla des FARC propose une trêve bilatérale préalable à un cessez-le-feu. En proposant cette trêve bilatérale, la guérilla estime vouloir sauver le processus de paix qui piétine, et concrétiser la désescalade du conflit, indique El Tiempo. Dans leur communiqué, les FARC font référence à l’accord général signé avec le gouvernement colombien à La Havane fin septembre dans lequel les deux parties s’engageaient à signer un accord de paix dans les six mois. Mais il faut accélérer le processus, estime la guérilla. El Tiempo explique la différence entre « trêve » et « cessez-le-feu bilatéral » : une trêve n’est qu’une parenthèse, mais une fois refermée, les hostilités peuvent reprendre à tout moment, ce qui s’est déjà produit à plusieurs reprises, souligne le journal.
De son côté, El Espectador appelle à tirer les leçons du passé, lors de la démobilisation des paramilitaires au début des années 2000. Un dernier rapport du Centre de la mémoire historique propose une série d’enseignements, par exemple sur les garanties octroyées aux guérilléros qui déposent les armes. Il faut, selon l’auteur, que le processus politique soit soutenu par des mesures administratives et juridiques.
États-Unis : Benyamin Netanyahu à la Maison Blanche
Visite de haut niveau à Washington aujourd'hui : le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu sera reçu par Barack Obama à la Maison Blanche. Peu d'articles dans les quotidiens américains en amont de cette rencontre. À l'exception du New York Times qui rappelle que « la relation tordue entre Barack et Bibi, comme les deux hommes s'appellent mutuellement, est une histoire faite de malentendus et d'affronts, parfois réels, parfois ressentis comme tels », écrit le journal new-yorkais. « Tous deux auraient de bonnes raisons de laisser le passé derrière eux. Mais peu nombreux sont ceux qui croient encore que leur relation peut être faite d'autre chose que d'un froid pragmatisme ».
Une équipe d'université de football américain contre racisme
Une grève fait la Une de nombreux journaux outre-Atlantique aujourd'hui : une équipe universitaire de football américain se lève contre des actes de racisme sur le campus. À la surprise générale, les joueurs noirs des Tigers, l'équipe de football américain de l'université du Missouri, ont annoncé samedi qu'ils allaient se mettre en grève, rapporte le Los Angeles Times. « Ils protestent ainsi contre des actes de racisme qui, selon eux, se sont aggravés et multipliés ces dernières semaines sur et autour du campus universitaire ». Les joueurs afro-américains ont immédiatement été rejoints par leurs coéquipiers blancs ainsi que par leur entraîneur. Tous réclament la démission ou le licenciement du président de l'université du Missouri, accusé de ne pas réagir face aux actes racistes dont sont victimes les étudiants afro-américains.
Depuis plusieurs semaines déjà, un mouvement de protestation est d’ailleurs en cours sur ce campus de l'université du Missouri. Il y a même un étudiant noir en grève de la faim. Mais c'est bien l'action de l'équipe de football qui attire enfin l'attention politique et médiatique, estime le Washington Post. Ainsi, le gouverneur du Missouri a déclaré ce dimanche : « Nos universités doivent être des havres de confiance et de compréhension mutuelle. Ces principes doivent garantir que l'Université de Missouri soit un endroit où tous les étudiants peuvent poursuivre leurs rêves dans un environnement de respect, de tolérance et d'intégration ».