Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C'est chez lui, dans la tour qui porte son nom, la Trump Tower, qui lui sert aussi bien de résidence que de QG de campagne, que Donald Trump avait choisi de rencontrer la presse et ses supporters à l'occasion de la sortie de son livre. Certains ont fait la queue dès l'aube en s'époumonant aux cris de « Donald Trump, président ».
Ce sont eux, ces Américains de la classe moyenne, à l'image de Joey venue du New Jersey, avec son t-shirt recouvert de badges contre le droit à l'avortement, mais pour la libre circulation des armes, qui permettent à leur candidat de se maintenir en tête des primaires républicaines : « Notre gouvernement est complètement corrompu. Notre pays a été envahi par les immigrés et c'est de pire en pire. Bientôt, Dieu nous on préserve, nous serons un pays sous-développé. C'est pour ça que nous avons besoin de Donald Trump. »
Grandeur américaine
Le show est bien rôdé. Donald Trump fait du Donald Trump insultant les autres candidats à l'investiture. Ses supporters, eux, offrent un public varié : ceux qui viennent par curiosité, mais aussi les passionnés de politique, ulcérés par l'impuissance du gouvernement actuel et qui ont vu leurs revenus s'effondrer. « Je pense que mes revenus n'ont jamais été aussi bas et que les immigrés illégaux sont largement subventionnés par les taxes que je paye. Et je crois vraiment que Donald Trump pourrait changer les choses positivement pour notre monde. »
Donald Trump parle à cette Amérique majoritairement blanche et vouée à devenir minoritaire dés 2050. Une Amérique inquiète, paralysée et à qui, Donald Trump promet depuis sa tour faite de marbre et de dorure, de redonner tout son faste.