Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Donald Trump a fait son entrée une Bible à la main, avec une photo de sa première communion. Mais en dépit de ces signes de dévotion, il n’avait rien d’un pénitent. Loin de s’excuser pour n’avoir pas répudié les accusations d’un de ses partisans, selon lequel Barack Obama n’était pas un Américain et était de religion musulmane, le magnat de l’immobilier a lu les tweets qu’il avait rédigés pour commenter l’incident :
« Suis-je moralement obligé de défendre Obama lorsque quelqu’un dit du mal de lui ? » Ou encore son dernier message concernant la défense des chrétiens : « Les chrétiens, je suis chrétien, je suis baptiste le croirez-vous, les chrétiens ont besoin de soutien dans notre pays et à travers le monde. La liberté religieuse est en jeu. Obama a été absolument horrible. La première priorité de mon administration sera de préserver et protéger notre liberté religieuse. »
Tous les candidats démocrates et plusieurs républicains, dont Jeb Bush, ont condamné le silence de Donald Trump, qui n’a pas eu l’élégance, comme l’avait fait John McCain en 2008, de se désolidariser de ceux qui disent que le président n’est pas un Américain et qu’il est musulman. Pour certains analystes, cet incident pourrait marquer le début du déclin de la popularité de Donald Trump.