Brésil: l’incendie qui menaçait une tribu d’Indiens isolés est contenu

Ce pourrait être la fin de l’enfer pour les indigènes du nord-est du Brésil. Les autorités annoncent qu’elles ont enfin réussi à contenir le vaste incendie qui ravage l’Etat de Maranhao depuis plus d’un mois.

En cinq semaines, plus de la moitié des 413 000 hectares de forêt de la réserve d’Arariboia ont été détruits. Soit l’équivalent de 190 000 terrains de football. Mais ce vendredi, l’Institut environnemental brésilien a annoncé que 90% de ces feux sont aujourd’hui éteints grâce à des pluies très fortes, les 10% restants sont sous contrôle.

L’organisation Greenpeace confirme, mais reste prudente. Selon l’ONG « il est impossible d’être sûr que les feux soient complètement éteints ». Des feux qui ont bien été allumés par des exploitants forestiers clandestins. L'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama) l’a confirmé hier, précisant que ces coupeurs de bois seraient « expulsés de la forêt ».

Depuis le début des incendies, les indigènes soutenaient que le sinistre était d’origine criminelle. Les bucherons clandestins auraient voulu se venger du plan de surveillance accrue de la forêt mis en place par l’ethnie Guajarara. Une bonne partie des 12  000 membres de cette ethnie ont perdu leurs maisons dans les feux.

Plus de 900 000 indigènes vivent au Brésil, où ils occupent 12% du territoire, principalement en Amazonie. Des travailleurs brésiliens venus de l’extérieur empiètent régulièrement sur leur territoire.

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