Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Désormais, l’Etat québécois détiendra 49,5% d’une société gérant la conception et la fabrication de ce nouvel avion commercial, réputé moins énergivore et moins bruyant que ses concurrents.
Bombardier investit pour sa part 50,5% du capital et annonce que le CSeries devrait sortir au printemps prochain, soit un retard de deux ans sur le calendrier initial. Deux milliards de dollars de plus que prévu sont aussi nécessaires pour mettre au point ce nouvel avion.
Selon Jacques Daoust, le ministre québécois de l’économie, il fallait que Québec s’associe à Bombardier pour protéger l’industrie québécoise du transport. « Qu’est-ce qui est le plus risqué ? Le faire ou ne pas le faire ? On parle de 40 000 emplois, dont le salaire moyen dans cette industrie-là est le double du salaire moyen québécois. »
De leur côté, les partis d’opposition ne comprennent pas pourquoi le gouvernement se concentre sur la production d’un avion si risqué, alors qu’il aurait pu investir dans la société mère de Bombardier, qui, elle, va bien. Pierre-Karl Péladeau chef du Parti Québécois : « le gouvernement investit, prend tous les risques et ne reçoit aucun bénéfice. »
Pour l’instant, Bombardier n’a reçu que 243 commandes pour son CSeries, et son action ne cesse de reculer.