Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Jeb Bush va-t-il, après les gouverneurs Rick Perry et Scott Walker, jeter l'éponge, noyé sous la popularité d'un Donald Trump ou d'un Ben Carson, deux néophytes de la politique ? L'inquiétude règne chez les partisans de l'ancien gouverneur de Floride qui n'arrive pas à décoller dans les sondages, ne recueillant que 5 à 6 % des intentions de vote.
Devant ces chiffres désastreux, il a décidé vendredi de changer sa stratégie. Il a réduit de 40 % son équipe et de 45 % son budget. Il va maintenant se concentrer sur les premiers Etat qui votent : Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud où il se trouvait hier et où il a reçu un accueil enthousiaste avec une assistance beaucoup plus fournie qu'à l'habitude. Il a fait preuve d'une énergie inhabituelle et envoyé quelques mauvais coup à Donald Trump, se moquant de sa personnalité et critiquant notamment son intention, s'il est élu, de renvoyer les réfugiés syriens chez eux.
Jeb, qui est le candidat de l'establishment, mise sur l'usure de la popularité des favoris actuels qui représentent l'aile extrémiste du parti pour se remettre en selle. Il a dans son coffre 100 millions de dollars, un trésor qui pourrait bien rapidement s'évaporer si sa côte ne remonte pas dans les sondages.