A la Une : Jeb Bush se lance

 

Ce lundi, c’est officiel : Jeb Bush a déclaré sa candidature pour les primaires républicaines en vue de l’élection présidentielle de 2016. Il a attendu beaucoup de temps avant d'annoncer officiellement sa candidature. Des semaines pendant lesquelles dix autres candidats républicains se sont lancés avant lui dans la campagne. Du temps précieux qui a peut-être, « coûté à Jeb Bush son éclat », titre en Une USA Today.

Un point de vue que ne partage pas le Miami Herald : « Sous pression après ses hésitations, Bush a parlé avec une force inhabituelle. Nous avons découvert un homme politique passionné qui était jusqu'ici plus connu pour ses analyses politiques incompréhensibles que pour ses talents rhétoriques », se réjouit le journal. « Pour la première fois Jeb Bush a fait preuve d'énergie et d'éclat, deux qualités souvent absentes lors de ses interventions ces six derniers mois ».

La question que se posent les Américains aujourd'hui est bien évidemment de savoir quelles sont ses chances de remporter la nomination républicaine pour l'élection présidentielle. Un point sur lequel divergent les opinions. Le National Journal pense qu'avec ses positions en faveur d'une réforme du système de l’immigration et de l'éducation, Jeb Bush pourrait ne pas être en phase avec les ultra-conservateurs au sein de son parti. Pire encore : « il refuse délibérément de caresser la droite de la droite dans le sens du poil, pariant plutôt sur ses chances de remporter des voix démocrates au moment de l'élection présidentielle s'il se montre plus modéré que ses concurrents républicains ». Mais à force de défier ainsi la base de ses électeurs traditionnels, Jeb Bush risque de ne « pas passer le cap des primaires », prévient le quotidien.

Le Tampa Bay Times souligne, au contraire, que le fils et le frère de deux anciens présidents américains est bel et bien un conservateur. Pour s'en convaincre il suffit de regarder de près son action en tant que gouverneur de la Floride. « Jeb Bush a restreint les droits à l'avortement. Il a entrepris une baisse d'impôts de plusieurs milliards de dollars et augmenté les réserves de l'Etat de Floride ». Et le Tampa Bay Times de conclure : « Affirmer qu'il est trop modéré pour les Républicains d'aujourd'hui en dit plus sur l’état de ce parti politique que sur le candidat ».
 
Enfin le Washington Post voit en Jeb Bush bien plus qu'un nom de famille. « Il a toutes ses chances de remporter les primaires républicaines. Pour cela », conseille le quotidien, « il lui faut convaincre les électeurs que le parti a besoin d'un mode de gouvernement vraiment conservateur et non pas de gesticulations conservatrices stériles ».

Equateur : Rafael Correa suspend une réforme controversée
 
En Equateur, après une semaine de manifestations, le président Rafael Correa a tranché : il suspend « temporairement » sa réforme controversée sur la taxation des héritages et des plus-values. Ces derniers jours, des milliers de manifestants avaient protesté contre cette loi qui, selon eux, met en danger la classe moyenne équatorienne. Or, rétorque le Latin American Herald Tribune, « d’après des économistes américains reconnus, une application de ce texte ne toucherait de facto que 2 % de la population équatorienne ».

Mais le président est pressé « de faire revenir la paix dans les rues de la capitale Quito avant l'arrivée du pape François », estime de son coté El Comercio qui conclut : « Après des années de divisions et de tensions, il est temps d'instaurer un dialogue entre le gouvernement socialiste et l'opposition. Un dialogue sérieux, basé sur des arguments et qui permettra un échange d'idées et de positions sans violences ni mépris ».

Haïti : Martelly ne souhaitait pas la candidature de Lamothe
 
Le président « Michel Martelly brise son silence », annonce Le Nouvelliste aujourd'hui. Après la décision du Conseil électoral provisoire (CEP) d'évincer plusieurs candidats de la course à l'élection présidentielle, dont Laurent Lamothe, le chef d'Etat confie au quotidien haïtien que son ancien Premier ministre et ami savait depuis 2014 que sa candidature n'était pas souhaitable.

Même chose pour la candidature de la première dame, Sophia Martelly, au Sénat. Candidature également rejetée par le CEP. « Pour la bonne marche des élections, que le président que je suis se doit de réaliser, il n'était pas souhaitable que Laurent ou Sophia soit candidat », explique Michel Martelly dans les colonnes du Nouvelliste.

 

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