Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les élus américains n'ont pas ménagé le patron de Volkswagen Etats-Unis. Des questions sur un ton peu courtois ont fusé durant deux heures. Michael Horn, auditionné sous serment, est resté très calme, jouant parfois sur une supposée mauvaise compréhension de l'anglais, qui lui a permis de prendre son temps afin de répondre sans envenimer le climat déjà très tendu.
Le représentant de la firme automobile a choisi de faire profil bas.« Au nom de ma compagnie, au nom de tous mes collègues en Allemagne, en mon nom personnel. Je vous présente mes plus sincères excuses, pour l'utilisation par Volkswagen, d'un logiciel servant à tromper les contrôles sur les émissions polluantes. »
Une fraude de plus de 18 milliards de dollars
L'affaire de la fraude à la pollution va vraisemblablement coûter plus cher que les 18 milliards de dollars estimés dans un premier temps. Car des procès vont être intentés par des automobilistes, pour la perte de valeur de leur véhicule. Il va falloir aider financièrement les concessionnaires qui voient déjà leurs ventes chuter. Michael Horn l'a promis. Comme il a promis de remettre aux normes chacune des 435 000 voitures polluantes.
Sur l'organisation de la fraude en elle-même, cette audition au Congrès a apporté peu d'informations. Michael Horn assure que les dirigeants de Volkswagen n'étaient pas au courant.