Non seulement ces tragédies sont en train de se transformer en « routine », comme l’a souligné le président américain, très remonté après l’annonce de ce nouveau carnage, c’est d’ailleurs le titre d’un des articles du New York Times. Mais qui plus est, les armes, selon le Washington Post, causent plus de morts aux Etats-Unis que le terrorisme. C’est d’ailleurs ce que disait Barack Obama lors d’une interview accordée mercredi à la chaîne de télévision ABC : « le nombre de personnes qui meurent dans ce pays dans des incidents causés par des armes éclipse ce qui se passe avec le terrorisme ».
Pour le journaliste du Washington Post, ces déclarations sont à mettre en relation avec l’argent et l’énergie dépensés par les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme et l’attention et l’énergie dédiées aux violences avec armes à feu. The Oregonian consacre également son éditorial du jour à cette tuerie. « La tragédie de Roseburg appartient à tout le monde », titre le quotidien. Le journal revient sur les tueries de masse aux Etats-Unis, un problème qui concerne tout le pays. Rien qu’en 2015, selon The Oregonian, 294 tueries de masse auraient été enregistrées aux Etats-Unis, soit plus d’une par jour.
En fait, comme l’explique The Orgegonian, une fusillade ayant entraîné au moins quatre morts est rangée dans cette catégorie. C’est ce qui fait dire à l’éditorialiste qu’il s’agit d’un problème national, même si depuis 1998, et la tuerie dans une école de Thurston en Oregon, cet Etat cumule les tragédies. « Il est temps de s’attaquer au problème dans les jours et les semaines à venir », estime ce quotidien. Il faut que l’Oregon, mais également la nation ouvre un véritable débat pour empêcher ces tueries de masse. Des mesures qui respectent les principes de la Constitution. L’éditorial se conclue avec une question : « Que faut-il faire pour être en sécurité ? ». Une question que se pose certainement toute la nation aujourd’hui.
L’ouragan Joaquin ouragan pourrait se diriger vers la côte américaine
Joaquin est désormais classé en catégorie 4, c'est-à-dire « extrêmement dangereux ». Depuis hier, il touche les Bahamas. Le sud et le centre de l’archipel ont déjà été frappés et aujourd’hui c’est le nord des Bahamas qui devrait être concerné. Selon The Nassau Guardian, les écoles resteront fermées aujourd’hui et les vols à destination de ce lieux paradisiaque sont suspendus, c’est en tout cas ce qu’a annoncé Bahamasair, la compagnie nationale dans les pages du Nassau Guardian.
Selon le Miami Herald, les résidents de l’Etat de Floride eux se préparent désormais à son arrivée, même si la trajectoire de l’ouragan n’a pas été confirmée. Mais selon le centre national de surveillance des ouragans, Joaquin devrait baisser en intensité et se transformer en tempête tropicale, ce qui éviterait des problèmes majeurs en Floride. Et les dernières projections météorologiques sont plutôt optimistes, la Floride, mais également les Etats situés au nord devraient être épargnés.
La presse haïtienne revient sur le discours de Michel Martelly à la tribune des Nations unies
Le président haïtien Michel Martelly en a profité pour dresser « un bilan tout en rose des actions de son administration, sans tenir compte de la crise politique actuelle qui risque de tout saboter », écrit ce matin Le Nouvelliste.
« Je suis heureux d’affirmer devant cette haute assemblée que le pays est sur la bonne voie. Le peuple haïtien fait preuve de maturité politique et de sa capacité de prendre en main son destin », n’a pas hésité à dire le chef de l’Etat à la tribune des Nations unies. Pour Le Nouvelliste, Michel Martelly ne s’est par contre « pas donné la peine d’énumérer les irrégularités ni les incohérences enregistrées lors du scrutin du 9 août » dernier.
Remerciant les Nations unies pour avoir été constamment présentes, Michel Martelly s’est estimé « heureux et fier d’avoir œuvré et de continuer d’œuvrer à la stabilité de son pays ». Une stabilité décriée par Le Nouvelliste. Les kidnappings ont certes diminué, mais il y a toujours une moyenne de quarante à cinquante morts par balle par mois dans la zone métropolitaine de Port-aux-Princes. La réduction de la pauvreté dont se prévalait le président est également à prendre avec des pincettes selon le quotidien : ne faudrait-il pas relativiser quand six millions deux cent mille personnes vivent dans la pauvreté avec deux dollars par jour et deux millions cinq cents mille dans la pauvreté extrême. Un bilan donc contrasté, selon Le Nouvelliste.