Etats-Unis: Shell interrompt ses forages en Alaska

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a décidé lundi 28 septembre l’arrêt de ses explorations en Alaska. En cause : les premiers résultats, jugés insatisfaisants.

L’autorisation du président américain Barack Obama à Shell de forer sous la mer des Tchouktches dans l’Arctique en mai 2015, avait provoqué l’ire des écologistes. Mais après deux mois d’explorations, le géant du pétrole a estimé que les premiers résultats n’étaient pas assez concluants pour poursuivre les recherches. Les opérations avaient commencé fin juillet. Shell avait alors creusé un puits, le Burger J, « jusqu’à une profondeur de 6 800 pieds », soit 2 070 mètres, à environ 240 km au large de la petite ville de Barrow en Alaska.

La décision du groupe de cesser ses recherches « reflète à la fois le résultat du puits Burger J, les coûts élevés associés au projet et l’environnement de régulation difficile et imprévisible au niveau fédéral pour le large de l’Alaska». Pour autant, « Shell continue de reconnaître un potentiel d’exploration important dans ce bassin, a précisé le groupe pétrolier dans un communiqué. Cette zone devrait à terme revêtir une importance stratégique pour l’Alaska et les Etats-Unis. Toutefois le résultat de l’exploration est clairement décevant pour cette partie du bassin. »

Des opérations controversées

Les opérations avaient provoqué la colère des organisations écologistes comme GreenPeace, dénonçant les risques pour « les populations de l’Arctique, la faune et notre climat ». Le président américain avait alors promis des « règles les plus exigeantes possibles » pour éviter toute pollution. Il avait également soutenu que l’économie américaine devait « encore s’appuyer sur le pétrole et le gaz ».

Le 29 octobre prochain, le groupe détaillera, lors d’une présentation de ses résultats financiers, les charges enregistrées liées à ce retrait. Il a, pour l’heure, seulement précisé que son activité dans la région pesait environ 3 milliards de dollars dans son bilan et qu’il devra payer 1,1 milliard de dollars aux sous-traitants en vertu des engagements préalables.

(avec AFP)
 

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