Etats-Unis: Shell autorisée à forer en profondeur en Arctique

Malgré la contestation des écologistes, l'administration américaine a donné son feu vert définitif à la compagnie pétrolière Shell pour reprendre ses forages dans l'océan Arctique, une zone très vulnérable au changement climatique. Le groupe avait été contraint d'interrompre son exploration il y a trois ans à cause d'avaries techniques.

Si Shell a suspendu son programme d’exploration au nord de l'Alaska en 2012 à la suite de problèmes techniques liés à sa plate-forme de forage et à son navire-brise-glace, la compagnie n’a jamais eu l’intention d’abandonner son projet. Et cela malgré les cours bas du pétrole.

D’abord parce que les groupes pétroliers ne prennent jamais leur décision d’exploration sur la base du prix du baril à court terme. En Arctique, les délais entre le début des forages et la production sont de dix ans, le prix pourrait donc remonter d’ici-là. L'enjeu est aussi financier pour Shell. Depuis l’obtention de sa licence sous l’administration Bush, le groupe a dépensé dans ce programme plus de 6 milliards d’euros. Enfin, le sous-sol de l’Arctique est gorgé d’hydrocarbures. On estime qu’il contient 20 % des réserves de pétrole et de gaz non répertoriées de la planète.

Mais en accordant le permis de prospection à Shell, Barak Obama a provoqué la colère des écologistes. Il envoie surtout un mauvais signal avant la conférence de Paris sur le climat, la COP 21. L’Arctique est en effet menacé par le réchauffement climatique et la fonte des glaces y a triplé en dix ans. 

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