Il a manqué deux voix aux républicains pour empêcher le président américain de suspendre les sanctions contre l'Iran. Jeudi, la minorité démocrate du Sénat est parvenue à rejeter la motion républicaine hostile à l'accord. Il aurait fallu 60 voix aux républicains pour faire passer leur texte, ils n'en ont obtenu que 58.
Certes, l'accord signé le 14 juillet à Vienne aurait de toute façon été adopté, puisque Barack Obama avait prévu d'opposer son veto présidentiel à un blocage du Congrès. Le fait qu'il n'ait pas eu besoin d'y recourir renforce sa victoire politique.
Les républicains ne baissent pas les bras pour autant et pourraient à présent contester la validité de la procédure devant la justice. Selon eux, le président serait en infraction car il aurait dû présenter le protocole de l'AIEA, Agence internationale pour l'énergie atomique, aux élus.
L'intensité des débats et de la pression des lobbys dans ce brûlant dossier iranien resteront quoi qu'il en soit dans les annales du Congrès américain. Certains élus soulignent la gravité du vote de jeudi, l'un des plus importants selon eux depuis 2002, lorsque le congrès avait autorisé l'intervention des Etats-Unis contre Saddam Hussein en Irak.