Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les ténors républicains ont été nombreux mardi 8 septembre à prendre la parole contre l'accord sur le nucléaire iranien. Des interventions prévues à l'origine pour convaincre les élus de rejeter le texte. Mais le débat est quasiment clos, ces forces conservatrices jetées dans la bataille arrivent trop tard.
Les démocrates se sont prononcés en faveur de l'accord. Non seulement il n'est plus possible de surmonter un veto de Barack Obama, mais le président n'aura peut-être pas à utiliser sa dernière arme. Car si 41 sénateurs unissent leurs forces dans une tactique d'obstruction parlementaire que l'on appelle « filibuster », le texte rejetant l'accord ne sera jamais voté.
La Maison Blanche, jusque là prudente, est sortie de son silence, par la voix de son porte-parole, pour engager les démocrates à pratiquer l'obstruction. « Nous attendons des élus qu'ils s'engagent sérieusement pour empêcher le Congrès de miner cet accord, a déclaré Josh Earnest. Ce serait ironique de la part du leader de la majorité de s'offusquer d'une tactique d'obstruction qu'il a utilisé à d'innombrables reprises. »
C'est un énorme soulagement pour la Maison Blanche qui voit l'horizon s'éclaircir sur un accord de politique internationale majeur pour la présidence Obama.