C'est Angela Merkel qui avait proposé à Dilma Rousseff cette réunion de travail interministérielle. Des échanges privilégiés que l'Allemagne n'accorde qu'à neuf autres pays et que la présidente brésilienne a accepté volontairement.
Il faut dire qu'après la marée humaine qui a exigé le week-end dernier la démission de la présidente la plus impopulaire du Brésil depuis la dictature militaire, Dilma Rousseff a urgemment besoin d'un soutien symbolique. « Si les Allemands ne croyaient pas en notre gouvernement, ils ne viendraient pas », pouvait-on entendre au ministère des Affaires étrangères à Brasilia.
Leadership
« La stratégie de l’Allemagne à moyen et long terme est de créer à ses côtés un pôle mondial au sein duquel elle consoliderait sa position de leader en matière de production de technologies renouvelables, explique Sergio Costa, professeur en sociologie à l'Université libre de Berlin. Ce voyage a pour objectif de vendre au Brésil l’image d’une Allemagne, puissance mondiale dans la production de technologies de développement durable. »
Rien qu'à Sao Paulo, plus de 1 400 entreprises allemandes emploient plus de 250 000 Brésiliens.