Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La cote de popularité de Donald Trump continue d’alimenter les débats politiques, avec cette angoisse qui taraude le camp conservateur : si le milliardaire populiste emporte la primaire républicaine, la Maison Blanche est perdue.
La presse fait son mea culpa, Donald Trump, avec ses abus de langage, répond à un besoin. Lorsqu’il traite les professionnels de la politique de « stupides » ou d’ « incapables », le public applaudit. Les journalistes et les sondeurs s’excusent pour avoir sous-estimé le phénomène.
A gauche, c’est Bernie Sanders qui a été sous-estimé. L’homme qui se présente comme « socialiste », déplace des milliers de personnes pour ses meetings, avec jusqu’à 28 000 personnes dans l’Oregon et en Californie, du jamais vu. Le sénateur du Vermont est en tête des sondages démocrates dans l’Iowa, loin devant Hillary Clinton.
Là où Donald Trump promet la fin d’Obamacare et l’expulsion des 11 millions de sans papiers, Bernie Sanders promet un congé de maternité payé et la régularisation de tous les immigrés.
Les candidats du sérail se consolent comme ils peuvent. Jeb Bush a publié sur instagram la photo d’une tortue qui, comme dans la fable de Lafontaine, battra le lièvre à l’arrivée. Hillary Clinton, sous investigation du FBI pour ses emails privés, fait mine de n’attacher aucune importance aux sondages d’opinion.