Pour Chuck Schumer, il n'y a aucun doute : l'Iran n'a pas l'intention de renoncer à son programme nucléaire militaire. La levée des sanctions serait donc une bénédiction pour Téhéran, estime le sénateur de New York. Par conséquence, « après un examen approfondi du texte et de [sa] propre conscience », Chuck Schumer a décidé de s'opposer à cet accord.
Pour la Maison Blanche, les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là : ce très influent membre de la communauté juive dit aussi vouloir mener campagne pour rallier à sa position un maximum de démocrates.
Un peu plus d'un mois pour convaincre
Le Congrès américain a jusqu'au 17 septembre pour se prononcer sur l'accord nucléaire signé par la République islamique d'Iran et le groupe 5+1. Les républicains, majoritaires dans les deux chambres, vont introduire une motion de désapprobation qui sera très certainement approuvée. Barack Obama a promis d'y opposer son véto. Pour le surmonter, il faudra aux républicains une majorité qualifiée des deux tiers et donc le ralliement de voix démocrates.
Si ce scénario semble pour l'instant très peu probable, l'annonce de Chuck Schumer a eu un effet immédiat : plusieurs autres élus démocrates lui ont emboîté le pas et se disent désormais hostiles à l'accord sur le programme nucléaire iranien.