Mercredi, un huitième chauffeur de bus a été abattu dans la capitale salvadorienne alors qu’il faisait le plein de carburant dans une station-service. Il aurait été littéralement criblé de balles, selon la presse locale.
Depuis le début de cette grève forcée, les autorités refusent de répondre aux exigences des « maras ». Au contraire, elles demandent aux compagnies de bus de reprendre leur activité et se proposent de fournir une sorte d’escorte afin de garantir la sécurité des transports. Les chauffeurs refusent, arguant qu’ils n’ont toujours pas reçu l’aval des « maras ».
Ces gangs ont la mainmise sur le pays. Ils exercent une pression sans relâche. Pour preuve, plus de 650 homicides ont été répertoriés depuis le début du mois de juillet.
En attendant, des véhicules militaires emmènent les Salvadoriens souhaitant se rendre sur leur lieu de travail.
Et tout cela se déroule en l’absence du président Salvador Sanchez Ceren, parti à Cuba pour des examens médicaux. Un président qui aurait dû être absent ensuite jusqu’à la fin du mois d’août pour cause de vacances. Mais face au tollé suscité par ces dernières révélations, il a annoncé ce jeudi être prêt à rentrer plus rapidement au Salvador.
Quant à l’impact de cette grève sur le commerce, il est catastrophique avec une chute de l’ordre de 80 % des ventes. Ce qui représente des pertes estimées à 650 millions de dollars.