Ce n'était pas acquis d'avance mais l'opposition a relevé le défi : réunir sous une même bannière sa composante modérée, incarnée par l'ex-candidat à la présidence Henrique Capriles et sa composante plus radicale, incarnée par Maria Corina Machado et le leader du parti de la volonté populaire, Leopoldo Lopez, actuellement en prison.
Pour Dinorah Figuera, députée du parti Justice d'abord, cette union a un double objectif. « La liste commune est un moyen qui permettra aux électeurs d'identifier clairement les candidats des différents partis de l'opposition. Notre but, à terme, c'est de ramener le débat démocratique au sein du Parlement, où les sujets qui intéressent nos citoyens ne sont pas traités actuellement », explique l’élue. « Nous souhaitons amener les élus débattre des sujets comme l'inflation, la pénurie des produits de première nécessité et l'augmentation du coût de la vie. Nous voulons également faire passer la loi sur l'amnistie, la libération des prisonniers politiques et l'indemnisation des victimes des violences policières », poursuit-elle.
En plus de ceux qui sont incarcérés, cinq dirigeants de l'opposition viennent d'être inhabilités par la justice, c'est-à-dire suspendus de toute fonction politique. Pour l'opposition, il était urgent de resserrer les rangs en vue de ravir la majorité aux partisans du président Nicolas Maduro.