Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Au lycée bolivarien Miguel Antonio Caro, à l'ouest de Caracas, les électeurs sont nombreux. Carolina Gonzalez avait déjà voté aux primaires du PSUV des législatives de 2010. Selon cette avocate, c'est le seul parti qui respecte la démocratie participative au Venezuela.
« Cela fait un petit moment que j'attends pour pouvoir voter et j'ai vu pas mal de personnes, dit-elle. Au PSUV, nous sommes ouverts ici, c'est le peuple qui vote et qui choisit démocratiquement son candidat depuis le niveau le plus bas jusqu'à la présidentielle. »
Dans la zone populaire de Propatria, Rolando vient lui aussi de voter. Fier d'avoir accompli son devoir, ce chauffeur de taxi redoute cependant « un vote sanction » à cause d'une situation économique chaque jour plus dégradée.
« Je suis allé voter parce que j'ai toujours confiance dans la révolution malgré la situation difficile que nous vivons en ce moment, assure cet électeur. Mais il y a beaucoup de personnes qui sont en colère à cause de toutes les files d'attente pour acheter du lait ou des couches. Et ce mécontentement pourrait sanctionner le PSUV au moment des élections législatives. »
Nicolas Maduro a précisé que les autorités vénézuéliennes auront accès à la liste de « ceux qui ont voté ». Le président a appelé les électeurs à se rendre aux urnes en masse le 6 décembre prochain, date anniversaire de la première victoire d'Hugo Chavez il y a 17 ans. Selon la direction du PSUV, plus de 3,1 millions de Vénézuéliens ont voté ce dimanche lors des primaires.