Kerry défend l’accord sur le nucléaire iranien devant le Congrès

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a fait face, ce jeudi, à des questions souvent hostiles devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères. Même les démocrates n’ont pas caché leur scepticisme sur l’accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne le 14 juillet dernier.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Accompagné des secrétaires à l'Energie et au Trésor, John Kerry a subi pendant plus de quatre heures un tir nourri de questions, le plus souvent hostiles, sur l'accord nucléaire iranien signé le 14 juillet dernier à Vienne entre l'Iran et le groupe des « 5+1». Sur les dix-neuf membres de la commission - 10 républicains et 9 démocrates - deux sénateurs briguent la Maison Blanche : Rand Paul et Marco Rubio. Tous les deux voulaient donc imprimer leur marque au cours de l'audience, afin de prouver leur expérience internationale.

Ils ont donc été particulièrement agressifs dans leurs commentaires. Et en particulier Marco Rubio. « Le régime iranien et le monde doivent savoir que cet accord est celui de votre administration et que le prochain président n'a nullement l'obligation légale ou morale de le respecter », a-t-il lancé à John Kerry.

Revenir sur l'accord serait « pure fantaisie »

Tout au long de la séance, le secrétaire d’Etat américain a énergiquement défendu l'accord, qu'il considère comme la meilleure solution pour la sécurité du monde. « J'ai confiance que le prochain président des Etats-Unis aura assez de bon sens, si l'accord est appliqué correctement, pour ne pas y mettre fin arbitrairement. Si vous pensez que l'ayatollah va revenir négocier avec un Américain, c'est de la pure fantaisie », a-t-il rétorqué, faisant écho aux arguments du président américain.

Rand Paul a émis les mêmes réserves que Marco Rubio, mais de façon plus diplomatique. Après plus de quatre heures d'un débat aux échanges souvent tendus, il est clair que Barack Obama a peu de chance d'obtenir le soutien du Congrès lorsque celui-ci votera début septembre.

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