Il n’y pas un jour sans que l’on apprenne de nouvelles révélations dans l’affaire Petrobras. Le scandale de corruption qui touche l’entreprise pétrolière se rapproche dangereusement de la présidente. D’après les déclarations d’un suspect clé, des pots-de-vin auraient servi à financer sa campagne électorale de 2014. C’est dans ce climat tendu qu’interviennent les propos du président de la Chambre des députés.
Eduardo Cunha a annoncé qu’il passait dans l’opposition et a demandé à son parti de centre droit, le PMDB, de faire pareil. Si ses troupes le suivent, la coalition gouvernementale volera en éclat car Dilma Rousseff n’aura plus de majorité au Congrès. Depuis un certain temps déjà, Eduardo Cunha est pratiquement en guerre ouverte avec la présidente.
Leur conflit s’est récemment cristallisé autour d’un projet de loi qui veut abaisser la majorité pénale de 18 à 16 ans, une initiative combattue par Dilma Rousseff. Eduardo Cunha, un évangéliste conservateur, s’affiche comme le nouvel homme fort de Brasilia. Mais sa réputation vient également de prendre un coup : il est lui aussi accusé d’avoir touché des pots-de-vin de Petrobras.