Ces deux milliards de dollars correspondent à un surcoût estimé à 3 % sur des contrats passés avec des entreprises sous-traitantes, des sociétés qui se répartissaient les marchés en payant des pots-de-vin. Mais face à ce chiffre, Stéphane Monclaire, spécialiste du Brésil, relativise : « Ce doit être ramené à la puissance et au patrimoine de Petrobras. Petrobras est une des entreprises dans son secteur les plus importantes au niveau mondial. Ce n’est pas une goutte d’eau, qui a échappé à Petrobras, mais en soi, ce n’est pas considérable ».
Restaurer la confiance
Le nettoyage de ses comptes pourrait aider Petrobras à éviter un défaut de paiement partiel de sa dette de près de 140 milliards de dollars. Ce regain de transparence vise aussi à restaurer la confiance. « La publication de ce bilan montre que l’entreprise joue la carte de la transparence. C’est une façon de montrer au marché qu’une page est tournée. Oui, il y a eu corruption, oui il y a eu signature de contrats aventureux. C’est une manière, donc de rassurer les marchés », analyse Stéphane Monclaire.
Depuis que le scandale a éclaté en octobre dernier, la valeur boursière de Petrobras a baissé de 27 milliards de dollars, une perte dont le scandale est en parti responsable, une perte également due à la chute du prix du pétrole et à la dépréciation du réal face au dollar.