Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Joao Vaccarri a été dénoncé par l'un des anciens directeurs de Petrobras, impliqué dans le réseau de corruption, et qui a accepté de collaborer avec la justice en échange d'un allégement de peine. C'est un coup dur pour le parti au pouvoir. Son trésorier est désormais en examen, accusé de corruption, de blanchiment d'argent et d'association de malfaiteurs en bande organisée.
Le PT, le Parti des travailleurs, se retrouve désormais au cœur du plus gros scandale de corruption de l'histoire du Brésil. Selon le procureur, en charge de l'enquête, le trésorier aurait fait en sorte qu'une partie des pots-de-vin détournés des comptes de Petrobras soit versée au PT à travers des donations électorales. Il aurait reçu 24 versements en 18 mois, pour un montant total estimé à 1,2 million de dollars, selon la justice.
L'enquête se poursuit. Une vingtaine de personnes viennent à nouveau d'être arrêtées. 24 heures après les manifestations monstres de dimanche, qui demandaient sa démission, la présidente a tenu une conférence de presse télévisée.
Elle a répliqué que son engagement était de gouverner le pays, tout en défendant son programme économique d'austérité. Certainement pas ce que les protestaires de dimanche espéraient. Un rendez-vous national a été fixé au 12 avril prochain, pour de nouvelles marches, appelant à la destitution de Dilma Rousseff.