Le New York Times revient sur les dessous de l’accord, avec un article de fond sur les « reculs, les cris et les compromis » auxquels les délégations sont finalement parvenues. L’article rappelle les objectifs américains et iraniens de cet accord, l’un pour éviter une guerre à moyen terme si Téhéran se dotait de l’arme nucléaire, l’autre pour que soient levées les sanctions que le négociateur iranien qualifiait d’injustes, poursuit le journal.
Et les batailles ne sont pas terminées : à Washington, le Congrès a désormais 60 jours pour l’accepter ou le refuser, rappelle le New York Times. Mais Obama menace d’utiliser son veto s’il n’est pas adopté. De son côté, le Wall Street Journal analyse le discours de Barack Obama hier devant les journalistes : un discours combatif pour persuader ses détracteurs qu’il s’agit là d’un bon accord. Il a critiqué ses opposants républicains et le premier ministre israélien, en disant qu’ils utilisaient des arguments purement politiciens pour le discréditer.
Barack Obama est le premier président américain en exercice qui visitera une prison fédérale
Après le pape qui visite des prisons (en Bolivie), ou Johnny Cash qui a fait un passage dans le centre pénitentiaire d’El Reno dans l’Oklahoma, ce sera la première fois qu’un président américain en exercice « prendra la peine de visiter une prison fédérale », s’exclame le journaliste Charles Pierce dans Esquire. « Alors que les autres présidents se sont évertués à durcir les conditions de vie des criminels, monsieur Obama veut les améliorer », remarque le New York Times. « Ce qui me choque », écrit Charles Pierce, « c’est l’extrême lâcheté de ses prédécesseurs et un accord bipartisan pour cette réforme du système pénal ne réglera pas les problèmes de fond », estime-t-il. Mais pour le New York Times, au contraire, ce serait la première fois qu’un accord entre les deux partis pourrait voir le jour sur cette question sensible.
Cette semaine, rappelle pour sa part Esquire, Obama a déjà abordé plusieurs questions liées à cette réforme : la lourdeur des peines, disproportionnée par rapport aux délits, les conditions d’incarcération avec des pratiques comme les viols « qui n’ont aucune place dans un pays civilisé », avait déclaré le président lors d’un discours devant la NAACP, l’association de défense des droits civiques des Noirs Américains.
Obama veut « changer la méthode du système carcéral »
C’est ce que fait remarquer le Star Tribune. Obama a commué les longues peines de 46 trafiquants de drogue cette semaine, il a aussi rappelé le coût exorbitant du système pénitencier auquel les citoyens américains devaient contribuer de leur poche, au lieu de privilégier des programmes de réinsertion qui coûteraient moins cher aux contribuables et qui seraient plus efficaces,souligneEsquire.
En visitant la prison d’El Reno et en rencontrant les gardiens et certains détenus non violents, Obama pourra se faire une idée sur un établissement de sécurité moyenne, qui compte 1300 détenus. Plus de 2,2 millions d’Américains sont derrière les barreaux, rappelle le journal, et la taille des prisons fédérales a été multipliée par sept en 40 ans. En revanche, à son arrivée à Oklahoma City hier soir, il a été accueilli par une dizaine de personnes arborant le drapeau confédéré,indique oudaily.com, une manifestation que la représentante de l’Etat a qualifiée de honteuse.
Cuba se prépare à la reprise des relations diplomatiques avec les Etats-Unis lundi prochain
Une image circule déjà sur les réseaux sociaux : la plaque de la section d’intérêts cubaine et de l’ambassade de Suisse qui la représentait a été retirée du bâtiment à Washington ce mercredi, se réjouit Cubadebate. Cette grande maison où flottera dès lundi 20 juillet le drapeau cubain, après plus d’un demi-siècle de rupture des relations entre les Etats-Unis et Cuba.Le Miami Herald cite cette phrase de Raul Castro : la semaine prochaine « débutera une nouvelle phase, longue et complexe, vers la normalisation des relations, qui nécessitera de la volonté pour trouver des solutions aux problèmes qui se sont accumulés pendant plus de cinq décennies et qui affectent les liens entre nos pays et nos peuples».
Lors de la clôture de la session parlementaire ce mercredi, Raul Castro a insisté sur le fait que « nous continuerons à notre rythme les transformations de la société cubaine », une phrase reprise en titre par Granma qui publie l’intégralité de son intervention. Une intervention dans laquelle il a de nouveau exhorté le président américain à « faire usage de ses pouvoirs exécutifs pour démanteler » certains aspects de l’embargo imposé depuis 1962.